Le Vietnam affirme les efforts de l’ASEAN pour réduire l’écart de développement

Vendredi, 15/02/2019 11:35
L’ambassadeur du Vietnam Dang Dinh Quy, chef de la Mission permanente du Vietnam auprès de l'ONU a affirmé les efforts de l’ASEAN pour réduire l’écart de développement via l’Initiative d’intégration de l’ASEAN lors de la 57e session du Conseil économique et social (ECOSOC) tenue récemment à New York.

L’ambassadeur du Vietnam Dang Dinh Quy, chef de la Mission permanente du Vietnam auprès de l'ONU.   Photo : VNA
 
Au nom de l’Association des nations de l’Asie du Sud-Est (ASEAN), le diplomate Dang Dinh quy a fait part de l’expérience de l’ASEAN dans la réduction du fossé de développement en exploitant les possibilités offertes par les technologies de l’information et des communications (TIC), en renforçant la protection sociale et en facilitant le travail décent.

L’ASEAN, qui reconnaît en outre les jeunes comme une force motrice cruciale pour faire avancer la région, s’est engagée à investir dans la jeunesse.  De nombreuses initiatives ont été prises, notamment le tournoi «eSports », le programme de bourses pour les jeunes de l’ASEAN ou encore la connexion des jeunes de l’ASEAN.  En ce qui concerne la promotion du travail décent, le représentant a mis l’accent sur le processus de transition entre le travail informel et l’emploi formel. 

De plus, l’ASEAN est engagée à améliorer la sûreté et la santé au travail pour protéger la sécurité, la santé et le bien-être des travailleurs dans la région à travers des actions concrètes comme l’augmentation des normes de sécurité et de santé sur les lieux de travail et le renforcement de la collecte de données.

Les dirigeants de l’ASEAN ont également adopté la Déclaration de promotion de l’emploi vert pour l’équité et la croissance inclusive qui réaffirme leur engament à promouvoir, entre autres, les produits verts et les services verts, améliorer la technologie verte sur les lieux de travail, et encourager la responsabilité sociale des entreprises. 

L’ASEAN réaffirme la nécessité de renforcer davantage la coopération et l’aide mutuelles aux niveaux mondial, régional et bilatéral pour réduire l’écart de développement, embrasser les nouvelles technologies et les innovations pour bien servir l’intérêt des peuples et assurer l’accès équitable et universel à la protection sociale, a-t-il souligné. 

S’adressant à la cérémonie inaugurale de la session avec comme thème prioritaire « La lutte contre les inégalités et les obstacles à l’inclusion sociale au moyen des politiques budgétaires et salariales et des politiques de protection sociale », le vice-président de l’ECOSOC, Valentin Rybakov, a rappelé que la Commission avait prévu d’examiner six objectifs de développement durable cette année: le 4e sur l’éducation de qualité; le 8e sur la croissance économique et le travail décent; le 10e sur les inégalités; le 13e sur l’action sur le climat; le 16e sur des sociétés pacifiques et des institutions robustes; et le 17e sur les moyens de mise en œuvre. 

Les rapports du Département des affaires économiques et sociales (DESA), a-t-il dit, ont souligné que les lieux de naissance et de vie des gens ont une forte influence sur leurs chances de réussite tout au long de leur vie.  Ils ont montré que les inégalités salariales ont augmenté au cours des 30 dernières années dans une majorité de pays en développement et dans quelques grandes économies émergentes, quoiqu’elles aient baissé dans beaucoup de pays d’Amérique latine et des Caraïbes et dans de nombreux pays africains.  De plus, ces rapports ont mis en évidence que les disparités de santé restent élevées et que les inégalités persistent dans l’éducation. 

Les tendances actuelles montrent que le monde va dans la mauvaise direction, a analysé M. Rybakov: « un monde dans lequel l’extrême richesse coexiste avec l’extrême pauvreté est un monde en conflit ».  Il n’est pas possible de réaliser les objectifs de développement durable dans ces conditions, en a-t-il conclu avant d’appeler les membres de la Commission à prodiguer des conseils sur les actions urgentes nécessaires pour que le monde change de direction et s’avance vers une richesse partagée et la prospérité.  La dimension sociale du développement durable est le pilier central, a-t-il expliqué.

Mme Amina Mohammed, vice-secrétaire générale de l’Organisation des Nations Unies a vanté les mérites des salaires minimums, qui permettent de réduire les inégalités, et de la protection sociale, qui aide les familles à naviguer sur un marché de travail en constante évolution.  Plus de quatre milliards de personnes vivent sans protection sociale dont plus d’un milliard d’enfants, a-t-elle rappelé en soulignant que l’ONU, avec ses équipes de pays, aide ces personnes à améliorer leurs conditions de vie.  C’est une question de plus en plus prioritaire du système de développement des Nations Unies. 

Avant de conclure son intervention, Mme Amina Mohammed a souligné l’importance de la coopération qui devrait aider à créer l’espace budgétaire nécessaire à l’augmentation des salaires.  « Nous avons des attentes envers la Commission du développement social qui peut réorienter le contrat social », a-t-elle dit en espérant que le travail de celle-ci renforce celui de l’ECOSOC et, en conséquence, les travaux de l’Assemblée générale. 

CPV/VNA

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