La flexibilité de la politique monétaire vietnamienne porte ses fruits

Mardi, 30/07/2019 12:50
Lors de la récente conférence faisant état du bilan semestriel du secteur bancaire, le gouverneur de la Banque d’État du Vietnam (BEV) Lê Minh Hung a précisé que depuis le début de l’année, la BEV suivait une politique monétaire flexible.

Bilan d’une bonne direction des politiques monétaires en 2014

La banque centrale prévoit de maintenir la croissance du crédit à 14%

Au premier semestre 2019, la croissance du crédit a atteint 7,33%, une augmentation égale à celle de 2018. Photo: VNA

L’accès des entreprises et des particuliers aux crédits bancaires est facilité. Cette démarche aura permis de maintenir la stabilité de la monnaie nationale, des taux de change et intérêts bancaires. 

"La flexibilité de notre politique monétaire a porté ses fruits. La BEV est prête à intervenir pour stabiliser le taux de change et éviter des fluctuations des prix. Nous avons donc tous les outils nécessaires pour assurer la stabilité macroéconomique du pays", a indiqué Lê Minh Hung.

Entre janvier et juin 2019, la croissance économique est demeurée stable dans presque tous les secteurs. L’économie vietnamienne a affiché une bonne résistance, avec une croissance de plus de 6,7%. Le secteur bancaire a renforcé le processus de restructuration et le réseau des organisations de crédit, en accélérant le traitement des créances douteuses et intensifiant les activités monétaires et bancaires.

Croissance du crédit: 7,33% en six mois
Au premier semestre, la croissance du crédit a atteint 7,33%, un taux équivalent à la même période de l’an dernier. Début mai 2019, Fitch Ratings a maintenu la note de crédit BB qu’elle accorde au Vietnam et a révisé sa notation de crédit de “stable” à “positive”. Selon cette agence de notation, le gouvernement vietnamien est déterminé à honorer son engagement de contrôler la dette publique, qui a reculé à environ 58% du PIB en 2018, après avoir atteint 65% en 2016. Il a réussi à baisser la dette du gouvernement à 50,5% du PIB en 2018, après un pic de 53% en 2016. Ce pourcentage devrait encore diminuer à 46% d’ici 2020.

Grâce aux mesures prises pour stabiliser la macroéconomie, la croissance du PIB vietnamien est passée de 6,8% en 2017 à 7,1% en 2018. Fitch Ratings estime qu’elle devrait avoisiner les 6,7% en 2019, correspondant à l’objectif fixé par l’Assemblée nationale d’entre 6,6% et 6,8%. Le ralentissement de la croissance mondiale et les tensions commerciales sino-américaines pourraient avoir un impact sur la croissance économique du Vietnam, qui reste néanmoins l’une des économies affichant le plus fort taux de croissance en Asie-Pacifique, et figure parmi les pays bénéficiant de la notation “BB”.

Le Vietnam est l’une des économies affichant la plus forte croissance en Asie-Pacifique, selon Fitch Ratings. Photo: VNA

Maintenir l’inflation sous la barre des 4%
Conformément à la Résolution N°1 de 2019 du Premier ministre Nguyên Xuân Phuc, la BEV se penche sur l’amélioration des conditions d’acceptation de crédit et de son contrôle concernant les secteurs exposés aux risques. Elle favorise les prêts en faveur des projets prioritaires dans les domaines tels que la restructuration agricole, le développement de l’aquaculture, l’industrie auxiliaire, les entreprises d’export, les hautes technologies et les PME.

La BEV a informé les banques de la nécessité de limiter les crédits aux projets immobiliers, aux ouvrages de communication, au marché boursier et à la consommation. Elle continue de contrôler de près les crédits accordés aux projets immobiliers et de voirie réalisés sous forme de conventions BOT (Bâtir-Opérer-Transférer) et BT (Bâtir-Transférer), ainsi qu’aux grands comptes pour les prêts à moyen ou à long termes. La banque centrale prévoit de restreindre l’octroi des crédits en devises et d’y mettre fin dans un futur proche, afin de lutter contre la dollarisation de l’économie nationale.

Le secteur bancaire prendra des mesures de gestion dans le but de maintenir l’inflation sous la barre des 4%, de stabiliser la macroéconomie et le marché monétaire ainsi que de soutenir la croissance économique. Concrètement, il s’agit de ramener le taux de créances douteuses à moins de 2% et celui de risques de créances douteuses à moins de 5%. De plus, le secteur devra se doter d’un système de paiement sécurisé, efficace et novateur. Il importe également de renforcer la réforme administrative pour réduire les dépenses et faciliter les transactions bancaires en vue de bâtir une économie saine et performante.

CPV/CVN

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