1. Opportunités de paix pour la péninsule coréenne
La rencontre entre Donald Trump et Kim Jong-un, le 12 juin à Singapour. Photo: AFP
En 2018, la péninsule coréenne a reçu de nombreux signaux de réconciliation positifs après un message de bonne volonté diffusé par le dirigeant nord-coréen Kim Jong-un avant le Nouvel an.
Après plus d'une décennie d'attente, trois sommets inter-coréens ont été organisés dans le village de Panmunjom, à la frontière entre les deux Corées (le 27 avril et le 26 mai 2018) et dans la capitale Pyongyang (le 20 septembre). Lors de ces rencontres, les dirigeants des deux Corées ont publié des déclarations communes posant des bases pour établir la paix, mettre fin à la menace de guerre existant dans la péninsule depuis plus d'un demi-siècle.
La première rencontre entre le président américain Donald Trump et le dirigeant nord-coréen Kim Jong-un au sommet à Singapour le 12 juin fut également un évènement important qui a changé non seulement le statut diplomatique de la péninsule coréenne, mais qui a éloigné également le risque de conflit dans cette région.
Malgré de nombreux obstacles, le fait que le président sud-coréen Moon Jae-in a exprimé sa volonté d'accueillir son homologue du nord Kim Jong-un à Séoul pour la reprise du sommet inter-coréen ou la volonté du président américain Donald Trump de rencontrer le dirigeant nord-coréen ont montré la détermination des parties impliquées dans la recherche de mesures concrètes pour une paix durable dans la péninsule coréenne.
2. La guerre commerciale américano-chinoise menace la croissance économique mondiale
La guerre commerciale américano-chinoise menace la croissance économique mondiale. Photo: AP
La guerre commerciale entre les deux plus grandes puissances économiques a été officiellement lancée en mars 2018, après l'annonce par le président américain Donald Trump d'appliquer une taxe de 50 milliards de dollars sur les produits chinois importés pour "réagir" à la violation des droits de propriété intellectuelle américaine par la Chine". Une série de mesures de rétorsion prises par Pékin, suivie par l’augmentation de la pression commerciale des États-Unis, ont envenimé encore plus la situation.
Ces évolutions n’affectent pas fortement les activités commerciales, économiques et financières mondiales, mais constituent cependant un obstacle obligeant l’Organisation de coopération et de développement économiques (OCDE) a abaissé en novembre sa prévision de croissance du PIB mondial en 2019 à 3,5%, soit une chute de 0,2 points par rapport aux prévisions de septembre 2018.
Lors de la rencontre à l’occasion du sommet du G20, à Buenos Aires, en Argentine, le 1er décembre, le président des Etats-Unis, Donald Trump, et son homologue chinois, Xi Jinping sont parvenus à un "armistice commercial" dans un délai de 90 jours ouvrant la voie à une solution à long terme et permettant de mettre fin à l’état de confrontation commerciale entre les deux grandes puissances. Toutefois, ce n'est qu'une solution temporaire.
3. Premier ministre britannique et "mission impossible" sur le Brexit
Le Premier ministre britannique Theresa May arrive pour une réunion extraordinaire du Conseil européen visant à approuver le projet d'accord de retrait du Brexit et le projet de déclaration politique sur les futures relations UE-Royaume-Uni, le 25 novembre 2018, à Bruxelles. Photo: AFP
Après une série de négociations extrêmement stressantes, le 25 novembre, le Conseil européen a approuvé le projet d’accord de retrait du Royaume-Uni de l’Union européenne (Brexit) et la déclaration politique sur les relations futures entre les deux parties après Brexit.
Toutefois, ce résultat et sa victoire remportée lors du vote de confiance le 12 décembre au sein du Parti conservateur ne pourraient pas aider la mission du Premier ministre britannique Theresa May de faciliter le Brexit en raison de la pression des partis d’opposition, des barrières du Parlement et de la volonté des dirigeants européens de ne pas s'impliquer dans cette affaire.
Selon certaines analystes politiques, Theresa May pourrait reporter le vote Brexit à la dernière minute pour que le Parlement britannique n'ait d'autre choix que de ratifier l'accord. Cela aidera le Royaume-Uni à éviter le scénario de devoir quitter l'UE le 29 mars 2019 dans un "état de confusion".
4. Les contradictions entre la Russie et l’Occident
Le président américain D.Trump (à gauche) et son homologue russe V. Poutine lors d'une réunion à Helsinki (Finlande) en juillet 2018. Photo: AFP
Les relations entre la Russie et les Occidentaux se sont aggravées en 2017. Cette situation tendue s’est poursuivit en 2018, voire s’est accentuée non seulement sur le front diplomatique mais encore sur le front militaire.
En mars 2018, l’ancien espion Sergueï Skripal et sa fille Youlia ont été empoisonnés à Salisbury (Royaume-Uni) par un gaz innervant de fabrication russe. L’Occident a accusé Moscou d'avoir trempé dans cette tentative d'assassinat. L'affaire a provoqué une grave crise diplomatique entre Moscou et les Occidentaux.
En octobre 2018, le président américain Donald Trump a confirmé que les Etats-Unis allaient se retirer du traité INF (Intermediate Nuclear Forces Treaty) sur les armes nucléaires de portée intermédiaire signé en 1987 par les présidents américain et soviétique de l'époque Ronald Reagan et Mikhaïl Gorbatchev.
Après des années d’attente, en juillet 2018, le président russe V.Putin et son homologue américain D.Trump se sont rencontrés à Helsinki (en Finlande) pour leur premier sommet bilatéral, afin de réchauffer les relations russo-américaines plombées par plusieurs conflits. Cependant, cette rencontre n’a pas été suffisante pour traiter tous les contradictions entre les deux grandes puissances.
En raison de la capture de navires ukrainiens à Kerch le 26 novembre 2018 par la Russie, le président américain Trump a annulé sa rencontre avec son homologue russe au sommet du G20, en Argentine.
5. Une année calamiteuse pour l’Indonésie
Des débris jonchent le 23 décembre 2018 un quartier situé près de la plage d'Anyer en Indonésie, après le passage d'un tsunami provoqué par une éruption volcanique, la veille. Photo: AFP
2018 fut une année noire pour l’Indonésie avec le crash d’un vol de Lion Air, des tremblements de terre, des tsunamis….
Un Boeing 737 de Lion Air, porté disparu avec 189 personnes à bord, s’est abîmé, le 29 octobre au large des côtes indonésiennes peu après son décollage de Jakarta. Aucun survivant n’a été trouvé.
Les séismes dévastateurs qui ont secoué l'île indonésienne de Lombok fin juillet et début d’août ont fait 555 morts et environ 1500 blessés. Des dizaines de milliers de maisons, de mosquées et d'autres bâtiments ont été endommagés ou détruits. Quelque 390.000 personnes sont logées dans des abris temporaires, a indiqué l'Agence nationale de gestion des catastrophes de l’Indonésie.
Le 28 septembre, un séisme majeur de magnitude 7,5 à 7,7 (USGS ou BMKG) a frappé le centre de l'île de Sulawesi avec un bilan très lourd: plus de 2.100 morts et 5.000 disparus.
Le tsunami qui a frappé l'Indonésie le 22 décembre a fait 429 morts, a annoncé l'Agence nationale de gestion des catastrophes. S'ajoutent à ces morts plus de 1.485 blessés et au moins 154 personnes portées disparues.
(à suivre)