Les 10 évènements internationaux les plus marquants en 2018 (part 2)

Vendredi, 28/12/2018 15:41
L'année 2018 s'achève avec des événements dans les domaines de l'économie, de la politique, de la diplomatie, de l'armée ... affectant de nombreux pays et régions du monde. Voici les dix événements les plus marquants du monde sélectionnés par le Journal en ligne du Parti communiste du Vietnam.
6. Le CPTPP est ratifié par 7 pays 

Photo: THX

Lors de la 6e session de l'AN de la XIVe législature, 96,7% des députés ont voté la ratification de l’Accord de Partenariat trans-pacifique globale et progressiste (CPTPP) le 12 novembre. Ainsi, le Vietnam est devenu le 7e pays à ratifier cet accord. Outre le Vietnam le CPTPP a déjà été ratifié par l'Australie, le Japon, le Canada, la Nouvelle-Zélande, Singapour et le Mexique et doit encore l'être par Brunei, le Chili, la Malaisie, le Pérou.

Le CPTPP, avec 11 pays signataires, est un des plus importants accords commerciaux mondiaux, avec un marché d’environ 500 millions de personnes et un PIB de quelque 10.000 milliards de dollars, soit 13,5% du PIB mondial et 15% du commerce mondial.

7. Mouvement de "gilets jaunes" en France

Les manifestations du mouvement "Les gilets jaunes" en France ont dégénéré en émeutes. Photo : Daily Star

La plus grande manifestation en France au cours des cinq dernières décennies a éclaté depuis le 17 novembre, date à laquelle des dizaines de milliers de personnes vêtues de gilets jaunes protestèrent contre la politique du gouvernement d'augmenter les taxes sur le carburant, prévue d'entrer en vigueur à partir de janvier 2019.

Le mouvement des "gilets jaunes" n'a aucun chef, aucun représentant, aucune organisation ni aucun parti politique derrière, mais a créé une vague qui a secoué l'administration du président Emmanuel Macron - le dirigeant de 40 ans qui devait "apporter un nouveau souffle" à la vie politique française depuis son arrivée au pouvoir en mai 2017.

De la forme initiale est de s’opposer à la politique de hausse des taxes sur le carburant, les manifestations ont rapidement dégénéré en émeutes ayant fait de nombreuses victimes.

Des milliers de personnes ont été arrêtées et les pertes économiques se sont élevées à des milliards d'euros. Les revendications des manifestants sont également prolongées en demandant au gouvernement d'agir davantage pour réduire l'écart entre les riches et les pauvres, réduire les coûts de la vie ou même demander au président Macron de démissionner.

Face à une situation difficile, dans la soirée du 10 décembre, M. Macron a prononcé un discours télévisé offrant une série de solutions spécifiques pour résoudre le conflit social. Il a réaffirmé aux électeurs français qu'il avait écouté la "colère de l'opinion" et reconnaissait qu'il était lui-même responsable de la situation. Le président Macron a appelé la population à rester calme, à stabiliser l'ordre et à promouvoir l'esprit de solidarité afin de trouver une issue à la crise.
Inspirées du mouvement "Gilets jaunes", des vagues de manifestations se sont propagées dans de nombreux pays européens, même au Canada et en Israël.

8. Assassinat du journaliste Jamal Khashoggi 

Journaliste Jamal Khashoggi. (Photo: Reuters)

En octobre dernier, l’opinion mondiale était choquée et indignée devant les informations selon lesquelles le journaliste Jamal Khashoggi avait été assassiné à l'intérieur du consulat d'Arabie saoudite à Istanbul (Turquie).

Le gouvernement de Riyad est suspecté être derrière la mort de Jamal Khashoggi – un journaliste politique qui a de nombreux articles critiquant ce gouvernement. Cet assassinat a provoqué des tensions diplomatiques entre l'Arabie saoudite et ses alliés occidentaux, en particulier les États-Unis.

Le 23 octobre, une série de dirigeants occidentaux, dont la première ministre britannique Theresa May, la chancelière allemande Angela Merkel, le président français Emmanuel Macron, le conseiller américain à la Sécurité nationale, John Bolton…ont condamné ce meurtre avec les mots les plus forts et appelé à faire toute la vérité sur cette affaire.

Le Sénat américain a publié une résolution pour mettre fin au soutien militaire saoudien à la guerre au Yémen, le gouvernement allemand a suspendu toutes les ventes d'armes, le Canada envisage également d'annuler le contrat de vente de véhicules blindés à cet allié du Moyen-Orient. Dans le même temps, l’Australie a annoncé la possibilité d’interdire les ventes d’armes à l’Arabie saoudite et a indiqué qu’il n'y aurait plus d'accord entre son industrie de défense et Riyadh.

Les tensions ont conduit le secrétaire général de l'ONU, Antonio Guterres, le 16 décembre, à demander une enquête "crédible" sur la mort du journaliste et une punition appropriée aux coupables.

9. Relations russo-ukrainiennes tendues

Les forces de sécurité des frontières russes ont saisi trois navires de la marine ukrainienne. Photo: TASS

Le 25 novembre, les forces de sécurité des frontières russes ont saisi trois navires de la marine ukrainienne traversant le détroit de Kertch. Cette mer est située au large de la Crimée - territoire que la Russie a incorporé à son territoire en 2014 selon une décision toujours controversée.

Cette action a non seulement provoqué des tensions dans les relations entre les deux pays, qui couvaient depuis quatre ans au sujet de la situation dans l’est de l’Ukraine et de la Crimée, mais elle a également généré le risque d’un nouveau conflit dans la région. En plus de s'accuser mutuellement, les gouvernements de Kiev et de Moscou ont tous deux adopté des mesures militaires considérées comme "nécessaires" dans un contexte de montée des tensions. Plus inquiétant encore, le différend entre la Russie et Ukraine a montré des signes d’extension de la région lorsque de nombreux pays occidentaux ont exprimé leur soutien à Kiev et se sont opposés aux actions de Moscou.

Dans ce contexte, lors de la réunion d'urgence du Conseil de sécurité des Nations unies du 26 novembre, la secrétaire générale adjointe aux affaires politiques des Nations Unies, Rosemary DiCarlo, a appelé la Russie et l'Ukraine à s'abstenir d'actions et de mots susceptibles de faire monter la tension.

Cependant, les problèmes entre les deux voisins impliqués dans les affrontements dans le détroit de Kertch ne sont pas près de s'éteindre, le président russe Vladimir Poutine ayant annoncé récemment "qu'il n'est pas temps de renvoyer des marins et navires de guerre ukrainiens arrêtés pour avoir violé les eaux territoriales russes". Selon le Kremlin, les autorités de Moscou vont détenir des marins ukrainiens pendant deux mois pour les interroger.

10. Des changements stratégiques des États-Unis au Moyen-Orient

L'armée américaine en Syrie. Photo : ABC News

En mai 2018, le président des États-Unis Donald Trump a annoncé qu'il se retirerait de l'accord sur le nucléaire iranien, également connu sous le nom de Plan d'action commun global (PAGC) signé entre l'Iran et le groupe P5+1 (dont Russie, États-Unis, France, Angleterre, Chine et Allemagne) en 2015. Dans son discours tenu à la Maison-Blanche, M. Trump a déclaré que le PAGC est un "mauvais accord" et qu'il souhaitait en construire un nouvel.

Ceci va à l'encontre de la politique de son prédécesseur et perturbe les résultats de 15 années de négociations diplomatiques menées par de nombreux pays. Cela fait craindre aussi que cette initiative relance la controverse persistante autour du dossier nucléaire le plus épineux du Moyen-Orient.

En outre, la décision a également poussé les États-Unis dans une "confrontation diplomatique" non seulement avec l'Iran mais également avec de nombreux alliés européens. À l'heure actuelle, tous les pays restants du PAGC ont affirmé leur détermination à faire respecter l'accord et qu'ils adopteraient les mesures appropriées pour garantir des avantages économiques à l'Iran et éviter les sanctions imposées par les États-Unis.

Outre le problème iranien, le retrait des troupes américaines de la Syrie après la proclamation de la victoire dans la guerre contre l’organisation Etat islamique (EI) est une décision inattendue et remarquable prise par le président D. Trump au cours des derniers jours de 2018. Selon des analystes, la décision des États-Unis de mettre fin à quatre années d’implication dans la guerre en Syrie aurait un impact significatif sur le rôle de Washington dans l’avenir de la Syrie, et du Moyen-Orient en général.

Ce développement est également considérée comme jouant un rôle important dans la guerre persistante qui dure depuis près de huit ans en Syrie, notamment dans le contexte où l'armée du président Bashar al-Assad, avec le soutien de la Russie, a remporté de nombreuses victoires historiques.

CPV

NOUVELLES CONNEXES

Publier des commentaires
Nom et prénom
Email
Commentaire

/

Validation