Les pays de l’ASEAN construisent une communauté sans drogue

Mardi, 30/06/2020 16:56
Le Conseil consultatif sur les drogues dangereuses de l'AIPA (AIPACODD) s’est réuni pour la 3e fois par visioconférence lundi 29 juin, dans le but de construire une communauté de l’ASEAN sans drogue.

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La vice-présidente permanente de l'AN du Vietnam Tong Thi Phong (en milieu) s'exprime à l'ouverture de la 3e réunion virtuelle du Conseil consultatif sur les drogues dangereuses de l'AIPA (AIPACODD). Photo: VNA


Il s'agit d'une activité importante en cette année 2020 de présidence de l'AIPA de l'Assemblée nationale (AN) du Vietnam, démontrant le rôle et les responsabilités de celle-ci, notamment dans la lutte contre la drogue dans le pays ainsi que dans la région.

Dans son allocution d’ouverture, la vice-présidente permanente de l’AN, Tong Thi Phong, a déclaré que les menaces à la sécurité non traditionnelles telles que l'environnement, les délits de haute technologie, la sécurité alimentaire, la sécurité de l'eau, les épidémies et en particulier la drogue, sont des questions d'urgence, à long terme, à l’échelle régionale et mondiale.

Le trafic de drogues dans le monde et en Asie du Sud-Est devient de plus en plus complexes, entraînant des conséquences sanitaires à long terme, menaçant la sécurité économique et sociales pour tous les pays, a souligné Tong Thi Phong, cheffe de la délégation de l’AN du Vietnam au sein de l’AIPA.

En particulier, dans le contexte de pandémie de COVID-19, les pays du monde entier, dont ceux de l'ASEAN, sont confrontés à une double menace de sécurité non traditionnelle, nécessitant la solidarité et la coopération de toutes les nations, a-t-elle indiqué.

Les directives, politiques et lois du Vietnam sont toujours conformes à la vision commune de l'ASEAN, qui est de persister dans l'objectif de construire une communauté de l'ASEAN sans drogue, a-t-elle souligné.

Dans le temps qui vient, l'AN du Vietnam  modifiera et complétera la loi sur la prévention et la lutte contre les drogues et un certain nombre de lois connexes pour faire face aux nouveaux défis de cette lutte, a-t-elle ajouté.

Le fait que l’AN du Vietnam ait choisi le thème « Passer de la parole aux actes pour construire une communauté de l’ASEAN sans drogue » vise à intégrer les efforts communs de l’AIPA dans l’édification d’une communauté de l’ASEAN cohésive dans la prévention et la lutte contre la drogue.

Lors de la conférence, les délégués se sont informés sur la situation de la prévention et la lutte contre la drogue dans le monde et dans la région, ainsi que sur les efforts de l'ASEAN dans la lutte contre la criminalité liée à la drogue, notamment dans le contexte de propagation de l'épidémie de COVID-19, tout en partageant leurs expériences nationales en matière de traitement de la toxicomanie.

Les parlements membres de l'AIPA ont également évalué la mise en œuvre des engagements exprimés dans les résolutions des conférences de l'AIFOCOM (Comité d'enquête de l'AIPA pour faire reculer la menace de la drogue) et de l'AIPACODD, afin de promouvoir les efforts des parlements membres et des parlementaires dans la réalisation de leurs engagements.

Le bénéfice annuel de la production et du commerce illicites de drogues en Asie du Sud-Est est estimé à 71 milliards de dollars, selon Inshik Sim, chercheur de l’Office des Nations unies contre la drogue et le crime (ONUDC) de la région d’Asie du Sud-Est, ajoutant que le problème de la drogue était actuellement plus grave que jamais et conduisait à de graves répercussions sur la santé, les droits de l'homme, la sécurité et l'économie des pays concernés.

Le représentant de l'ONUDC a souligné qu'aucune intervention, politique ou mécanisme de prévention ne pouvait être élaboré et mis en œuvre de manière indépendante. Un système de prévention efficace au niveau local ou national devrait être intégré dans un système plus vaste axé sur la santé.

Un changement de perception est nécessaire, a déclaré Inshik Sim, soulignant qu’il nous faut considérer les toxicomanes comme des personnes ayant besoin de services médicaux et psychologiques et d’aides sociales.

Le vice-ministre du Travail, des Invalides et des Affaires sociales, Le Van Thanh, a déclaré que pour résoudre les problèmes sociaux liés aux toxicomanes, on avait besoin du soutien politique et du leadership de hauts responsables dans la lutte contre la drogue, dans le traitement de la toxicomanie en particulier. Il faut également sensibiliser le public sur l'impact négatif des drogues sur la communauté et la société, a-t-il ajouté.

Pour continuer à lutter contre la criminalité liée à la drogue, le Vietnam et les pays membres de l'ASEAN devraient promouvoir l'engagement politique, améliorer l'efficacité de la gestion publique en matière de  prévention et de contrôle. L'investissement dans la prévention et le contrôle des drogues devrait en effet être considéré comme un investissement pour le développement durable de chaque pays et de la région, a déclaré le vice-ministre vietnamien Le Van Thanh./.

CPV/VNA

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