Mercredi, 13/01/2016 10:56 (GMT+7)
Le Vietnam rejette catégoriquement les propos tenus le 11 janvier par le porte-parole du ministère chinois des Affaires étrangères (AE) sur l’atterrissage d'avions civils sur l’aéroport illégalement construit par la Chine sur le récif de Chu Thâp (Ferry Cross), dans l’archipel vietnamien de Truong Sa.
Le porte-parole du ministère vietnamien des Affaires étrangères. Photo: VNA
C’est ce qu’a indiqué le porte-parole du ministère vietnamien des AE Lê Hai Binh. « Le Vietnam réaffirme sa souveraineté indiscutable sur les archipels de Truong Sa (Spratly) et de Hoàng Sa (Paracel) », a-t-il déclaré.
Concernant les récents vols chinois, le Département de l’aviation civile du Vietnam a plusieurs fois affirmé : « le Centre de contrôle du trafic aérien de la région d'information de vol (FIR) d'Ho Chi Minh-Ville n’a reçu aucune annonce d'un plan de plans de vol par la Chine comme elle le prétend ».
« Le 30 décembre 2015, lorsqu'un représentant de l’ambassade chinoise à Hanoi avait informé le ministère vietnamien des AE d'une éventuelle utilisation de ses avions civils pour réaliser des vols à destination du récif de Chu Thap, le Vietnam avait immédiatement protesté et demandé à la Chine d'y renoncer ».
« Le fait que la Chine considère l’envoi d'avions sur le récif de Chu Thâp comme faisant partie de ses activités aériennes ordinaires est une manière de revendiquer sa souveraineté sur l’archipel de Truong Sa. Ces agissements portent gravement atteinte à la souveraineté du Vietnam sur cet archipel ».
Par ailleurs, les vols chinois à destination du récif de Chu Thap, qu’ils soient effectué sous n’importe quel prétexte, portent atteinte à la liberté et à la sécurité de la navigation aérienne en Mer Orientale, sont contraire au droit international dont la convention de Chicago de 1944 sur l’aviation civile et ses annexes sur les règles de vol dans l’espace aérien international, notamment les annexes 2 et 11 ».
« Une fois de plus, le Vietnam exige de la Chine de mettre fin à ses vols à destination du récif de Chu Thap, de ne pas mener d'autres actions qui violent la souveraineté du Vietnam, afin de contribuer pratiquement au maintien de la paix et de la stabilité dans la région, ainsi qu'à la liberté et à la sécurité de la navigation aérienne et maritime en Mer Orientale », a conclu le porte-parole du ministère vietnamien des AE, Le Hai Binh.
CPV/VNA