Le Vietnam appelle à une coopération internationale intensifiée en faveur des jeunes à l'ONU
Mardi, 28/04/2020 17:21 (GMT+7)
Le 27 avril, l’ambassadeur Dang Dinh Quy, chef de la Mission du Vietnam auprès des Nations Unies, a appelé à une coopération internationale accrue au milieu des jeunes lors une réunion publique en ligne sur le thème «Vers le cinquième anniversaire du programme des jeunes, de la paix et de la sécurité: accélérer l’application des résolutions 2250 (2015) et 2419 (2018)».
L’ambassadeur Dang Dinh Quy, chef de la Mission du Vietnam auprès des Nations Unies. Photo : VNA
L’ambassadeur Dang Dinh Quy a partagé l’importance de ce programme et demandé l’intensification des assistantes pour sensibiliser des gens sur le rôle des jeunes, notamment des jeunes femmes ; la promotion du déploiement des stratégiques intégrales sur les jeunes notamment dans l’éducation et la valorisation de la culture, de la paix pour créer une base solide aux succès des initiatives sur l’empêchement et le règlement des conflits et la réconciliation du peuple.
Le diplomate vietnamien a aussi exhorté à valoriser le rôle des organisations régionales dont le partage des expériences de l’ASEAN sur l’instauration des mécanismes de coopération de la jeunesse ; organiser régulièrement des dialogues annuels entre les dirigeants des pays de l’ASEAN et des représentants des jeunes de ces pays.
Lors de la réunion, saluant l’implication des jeunes dans la lutte contre le COVID-19 partout dans le monde, le Secrétaire général de l’ONU, António Guterres, a précisé que 1,54 milliard d’enfants et de jeunes sont actuellement privés d’école en raison de l’épidémie de COVID-19 et que de nombreux jeunes déplacés, réfugiés, voire prisonniers de conflits, sont encore plus vulnérables en raison de cette pandémie.
Indépendamment de cette crise, il a relevé qu’un jeune sur cinq dans le monde n’est ni scolarisé, ni formé, ni employé, qu’un jeune sur quatre est touché par la violence ou un conflit, et que 12 millions de filles deviennent mères chaque année alors qu’elles sont elles-mêmes encore des enfants. Face à toutes ces difficultés le Secrétaire général a salué la capacité des jeunes à toujours trouver les moyens de s’engager, de se soutenir mutuellement, ainsi que d’exiger et de conduire le changement.
Le Secrétaire général s’est félicité des réseaux mondiaux de soutien aux jeunes artisans de paix en citant l’élaboration par l’Union africaine d’un cadre continental sur la jeunesse, la paix et la sécurité, ainsi que les échanges du Conseil de sécurité avec des jeunes lors de ses déplacements sur le terrain. La Commission de consolidation de la paix (CCP) a fourni aux jeunes bâtisseurs de la paix une plateforme pour présenter leurs travaux et recommandations politiques, a aussi relevé le Secrétaire général. Il a précisé que des jeunes réfugiés ont contribué à façonner le Pacte mondial sur les réfugiés tandis que des pays comme la Finlande, la Gambie et le Nigéria élaborent des feuilles de route nationales pour la jeunesse et la paix et la sécurité. Le Secrétaire général a souligné les efforts de l’ONU pour intégrer ce programme dans l’ensemble de l’Organisation, guidé par la Stratégie des Nations Unies pour la jeunesse.
M. António Guterres a toutefois reconnu que les possibilités de participation des jeunes à la paix restent insuffisantes alors que de nombreux jeunes bâtisseurs de la paix signalent que leur participation n’est pas bien accueillie par le public ni par ceux qui occupent des postes au pouvoir. Il a noté que cela est particulièrement évident pour les jeunes femmes et que l’exclusion de la prise de décision politique accroît encore leur vulnérabilité à la discrimination, à la violence et à l’exploitation sexuelles, à la traite et au mariage précoce.
Notant que seuls 2,2% des parlementaires dans le monde ont moins de 30 ans, il a jugé qu’il n’était pas surprenant de constater une baisse du taux de participation des jeunes électeurs dans le monde, reflétant une insatisfaction croissante à l’égard des institutions politiques. Il a également jugé préoccupantes les informations faisant état de menaces et de violations des droits de l’homme à l’encontre de jeunes artisans de la paix et défenseurs des droits de l’homme.
Le Secrétaire général a appelé, à travers ce travail, à s’assurer que les efforts reflètent une compréhension fondamentale: les jeunes ne sont pas des sujets à protéger, mais doivent être considérés comme des citoyens égaux en droits, comme des membres à part entière de nos sociétés et comme de puissants agents de changement.
Il a estimé que le monde ne peut pas se permettre une génération perdue de jeunes, ni de prendre le risque que les jeunes soient mis en situation d’échec par le COVID-19 et que leurs voix soient étouffées par un manque de participation. « Faisons beaucoup plus pour exploiter leurs talents alors que nous luttons contre la pandémie et préparons une reprise qui mène à un avenir plus pacifique, durable et équitable pour tous », a-t-il conclu.
Des membres du Conseil de sécurité de l'ONU ont tenu en haute estime des résultats du déploiement du programme des jeunes, de la paix et de la sécurité en affirmant que les jeunes ont de riches potentiels, une créativité et une dynamique pour contribuer à la paix, la sécurité et au développement aussi bien au niveau national, régional et sur le niveau international.
CPV/VNA