Malgré quelques airs et mélodies nuancés en fonction de chaque région géographique, le bài choi respecte toujours les mêmes règles.
L’une des provinces du Centre, Quang Tri est bien consciente de l’importance et de la nécessité de protéger et de valoriser ce trésor local et maintenant patrimoine mondial. Le projet "Protection et valorisation du patrimoine culturel immatériel de l’art de bài choi du Centre" vient d’être lancé par le Comité populaire provincial pour être mis en œuvre entre 2018 et 2023.
D’après un responsable du Service de la culture, des sports et du tourisme, pour mettre en œuvre ce projet, la province veut lancer une série d’activités, à commencer par la réalisation d’enquêtes et de recensement pour classifier le nombre de compositions musicales disponibles. Ensuite, les cours de transmission orale aux jeunes seront organisés en parallèle avec la création des conditions favorables aux artisans, clubs et troupes artistiques.
La province cherche aussi à présenter le bài choi aux touristes en organisant les spectacles au sein des sites touristiques. D’après le Comité populaire de la province de Quang Tri, le budget total pour la mise en œuvre de ce projet est estimé à 1,8 milliard de dôngs.
Trésor et fierté du Centre
Le bài chòi est un art folklorique alliant musique, poésie, théâtre, peinture et littérature. Cette forme artistique populaire combinant chant folklorique et jeux traditionnels est pratiqué pour l’essentiel dans 11 localités du Centre: Quang Binh, Quang Tri, Thua Thiên-Huê, Dà Nang, Quang Nam, Quang Ngai, Binh Dinh, Phu Yên, Khanh Hoà, Ninh Thuân et Binh Thuân.
Le 7 décembre 2017, lors de la 12e session du Comité intergouvernemental de sauvegarde du patrimoine culturel immatériel tenue à Jeju en République de Corée, l’UNESCO a fait entrer le bài choi dans la liste des patrimoines culturels immatériels de l’Humanité.
À Quang Tri, le bài choi est davantage pratiqué dans les villages du district de Vinh Linh et de Triêu Phong. Les airs sont transmis de générations en générations essentiellement par voie orale et la plupart des artisans chevronnés sont maintenant très âgés. La question de transmission aux jeunes générations se pose comme nécessaire.