Vendredi, 03/06/2016 17:06 (GMT+7)
Le coût du travail en Chine en hausse et les différends territoriaux entre Pékin et Tokyo sont deux raisons pour laquelle les entreprises japonaises veulent se délocaliser au Vietnam.
Le Premier ministre Nguyên Xuân Phuc (centre) au lancement des travaux de construction du port international à conteneurs à Hai Phong, le 12 mai. Photo: VNA
Mitsui OSK Lines, première entreprise de transport maritime au Japon, a décidé d'investir 1,2 milliard de dollars dans un port international à conteneurs à Hai Phong (Nord).
Les entreprises japonaises augmentent progressivement leurs investissements en Asie du Sud-Est en raison de la hausse du coût du travail en Chine et des différends territoriaux entre Pékin et Tokyo.
Dans une interview au Financial Times, M. Junichiro Ikeda, président de Mitsui OSK Lines, a confirmé que de nombreuses sociétés japonaises implantées dans le sud de la Chine se délocalisaient vers les régions à bas coût de la main-d'œuvre au Vietnam. «
Ce n’est pas une rumeur, c’est une réalité. Je suis très confiant en le développement durable du Vietnam », a-t-il souligné.
Selon un sondage récemment publié par l’institut Mizuho réalisé auprès de plus de 1.000 fabricants japonais, le Vietnam est la première destination d’investissement parmi les 12 pays membres de l’accord de partenariat transpacifique (TPP). «Le Vietnam figure aussi parmi les pays que les entreprises japonaises considèrent comme un lieu idéal pour construire une usine s’ils quittent la Chine».
Rajiv Biswas, économiste en chef de HIS Global Insight pour l’Asie-Pacifique, a indiqué que la décision de Mitsui OSK Lines correspond à la vision des entreprises japonaises. «
Le coût du travail en Chine en hausse change le concept des entrepreneurs japonais sur le rôle de l'ASEAN dans la chaîne d'approvisionnement mondiale. Le Vietnam est un +paradis émergent+ de produits électroniques. Cela va complètement changer les perspectives macroéconomiques du Vietnam », a-t-il déclaré.
Toujours selon lui, outre la perspective de devenir un centre d’exportation vers l’Europe et les Etats-Unis, le Vietnam pourrait aussi fournir directement ses produits sur le marché aséanien.
Thuy Hanh