Exportations de miel en UE: nécessité d’édifier un label et d’améliorer la qualité du produit

Vendredi, 03/11/2017 10:21
La demande européenne en miel connaît une croissance annuelle de 5,5%-7%, alors que le nombre d’apiculteurs et de ruches a tendance à baisser.

Elevage d'abeilles à Dông Nai. Photo: tuoitre

Il s’agit d’une opportunité pour les exportateurs vietnamiens d’augmenter leurs exportations sur ce marché et réduire leur dépendance vis-à-vis du marché américain qui représente 90% du total des exportations nationales de miel.
 
C’est ce qui ressort du colloque «maintenir et élargir les parts de marché pour le miel du Vietnam en Europe », tenu le 1er novembre à Hô Chi Minh-Ville, sous les auspices du projet EU-Mutrap (Projet d'appui aux politiques de commerce et d'investissement de l'Europe).

Selon l'Association des apiculteurs du Vietnam, en 2016, le pays a exporté plus de 40.000 tonnes de miel contre 17.000 tonnes en 2007. Représentant 90% des exportations totales, les États-Unis sont le premier débouché. Cependant, ce marché a tendance à reculer peu à peu ses importations.
 
Vers l’UE, les exportations nationales n’ont cessé d’augmenter ces dernières années, passant de 293 tonnes en 2007 à 1.330 tonnes en 2016. Lors des 3 premiers trimestres de cette année, ce chiffre s’est élevé à 1.469 tonnes.
 
Bien que l’UE soit considérée comme un débouché prometteur pour le miel du Vietnam, il semble que de nombreuses entreprises domestiques s’intéressent peu à ce marché.

Photo d'illustration. Source: phunutoday
 
Selon M. Nguyên Viêt Cuong, CEO de la SARL de miel Dak Nguyên Hông, les entreprises domestiques ont peu accès aux informations sur le marché européen, alors qu’il n’y a pas beaucoup de programmes de connexion entre entreprises vietnamiennes et européennes de cette filière. 
 
Nikolaus Bieger, un expert du projet EU-Mutrap, a souligné que «la sécurité et l’origine des produits sont toujours des contenus importants des règlements de l’UE dans le secteur agroalimentaire. Si la qualité du miel vietnamien s’améliore, ce produit aura plus d’atouts pour se faire une place sur le marché européen. De plus, il faudrait que le gouvernement prenne des politiques pour soutenir les entreprises du secteur en matière de production, de commerce et d’édification du label».

CPV

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