Transformation de thon pour l'exportation. Photo: cafef
Premier accord bilatéral entre le Vietnam et un pays d’Amérique latine, l'Accord de libre-échange Vietnam-Chili, signé en novembre 2011 et officiellement entré en vigueur le 1er janvier 2014, a contribué à intensifier les échanges commerciaux bilatéraux.
Aux termes de cet accord, le Vietnam s'est engagé à supprimer 87,8% des lignes tarifaires sur les produits du Chili pendant 15 ans ; et le Chili à supprimer 83,54% des lignes tarifaires sur les produits du Vietnam pendant 10 ans.
Par contre, la taxe imposée sur certains produits d'exportation majeurs du Vietnam comme textile-habillement, produits aquatiques, café, thé, ordinateurs et accessoires doit être levée - contre 6% fixé avant 2014 - dès l'entrée en vigueur de l'accord ou cinq ans plus tard.
Le thon de toutes catégories figure dans la liste des produits bénéficiaires de cette suppression par le Chili.
Si les exportations vietnamiennes de ce produit au Chili en 2010 n’ont qu’été de 146.000 dollars, elles ont grimpé à 1,4 million de dollars en 2014 et 10,2 millions de dollars en 2018.
Ce pays de l’Amérique latine a de forts besoins en thon en conserve qui représente 98% du total de ses importations de thon, alors que les filets surgelés n’occupent que de 2%. Le Vietnam est l’un des 5 premiers fournisseurs de thon sur ce marché, avec la Thaïlande, l’Equateur, l’Espagne et la Chine.
Cependant, le Chili a aussi signé des accords de libre-échange avec 23 pays et territoires du monde, parmi lesquels les Etats-Unis, le Mexique, la République de Corée, la Chine, l’Australie, le Japon… qui constituent de grands exportateurs de thon. Une âpre concurrence est donc inévitable. La qualité et des prix compétitifs seront les éléments les plus importants pour que le thon vietnamien puisse tenir bon sur ce marché à long terme.