Concernant le pangasius, le Vietnam est le 2e fournisseur en Russie. Photo: congthuong
Cependant, en réalité, de nombreuses entreprises nationales de ce secteur ont peu profité de ces opportunités.
Aux termes de cet accord, 75% des lignes tarifaires imposées sur les produits aquatiques du Vietnam d’exportation dans l’UEEA ont été supprimées dès son entrée en vigueur, et 95% seront supprimées au cours des 10 années suivantes.
Cependant, en Russie, les entreprises vietnamiennes d’exportation de crevettes ne profitent pas de ces avantages. Depuis l’entrée en vigueur de l'accord, les exportations nationales de crevettes en Russie sont passées de 20,3 millions de dollars en 2016 à 18,2 millions en 2018 puis à 15,2 millions en 2018.
En cause, l’accent mis sur les grands marchés traditionnels comme l’UE et les Etats-Unis, au détriment du marché russe. De plus, le prix d’exportation plus élevé que celui d’autres fournisseurs comme Inde, Chine et Équateur a réduit l'attractivité des crevettes du Vietnam auprès des importateurs russes.
Concernant le pangasius, le Vietnam est le 2e fournisseur en Russie, derrière la Chine. Et cette dernière est aussi le premier fournisseur de tilapie en Russie. L’Argentine, quant à elle, se classe première pour le poisson « hake ». Parmi ces 3 types de poissons à chair blanche qui sont les plus consommés sur le marché russe, c'est la tilapie venue de Chine qui remporte le plus de bénéfices.
Dans ce contexte, parallèlement à la diversification des produits d’exportation, se concentrer sur les travaux d’études du marché pour mieux comprendre les goûts et tendances de consommation des Russes devra être une priorité pour que le Vietnam accède non seulement au marché russe mais aussi au vaste marché de 175 millions de consommateurs que représente l’UEEA comprenant Russie, Kazakhstan, Biélorussie, Arménie et Kirghizistan.