Des experts présentent leurs idées lors du colloque. Photo: VNA
Tel est le constat de plusieurs spécialistes lors d’un colloque organisé le 14 août à Ho Chi Minh-Ville par la Chambre de Commerce et d’Industrie vietnamienne (VCCI), en collaboration avec la Chambre de Commerce européenne (EuroCham) au Vietnam.
Lors du colloque, Vo Tan Thanh, vice-président de la VCCI, a souligné que le Vietnam était le premier pays en développement de la région Asie-Pacifique à signer un accord de libre-échange avec l’UE. Dès son entrée en vigueur, cet accord permettra de réduire et d'éliminer immédiatement 85% des lignes tarifaires. Plusieurs produits vietnamiens, dont meubles, textile-habillement, produits agricoles et aquatiques, auront un accès plus facile à ce grand marché fort de plus de 500 millions de personnes, avec un revenu annuel par habitant de 34.000 dollars.
Tran Huu Huynh, président du Centre d’arbitrage international du Vietnam (VIAC), a indiqué que l’accord de libre-échange Vietnam-UE (EVFTA) pourrait aider les exportations nationales vers l’UE à augmenter de 20% d’ici 2020 et de 45% en 2030.
S’agissant de l’investissement, Jean Jacques Bouflet, vice-président de l’EuroCham, a déclaré que les investisseurs européens augmenteraient leurs investissements au Vietnam, notamment dans les secteurs manufacturier et des produits pharmaceutiques.
Cependant, les entreprises vietnamiennes ont encore de nombreuses faiblesses pour profiter au mieux des opportunités apportées par ces deux accords. En revanche, les entreprises étrangères sont déjà prêtes.
Une fois l’EVFTA en vigueur, les marchandises européennes devront conquérir le Vietnam, ce qui renforcera la concurrence sur le marché national. Par ailleurs, le marché européen est très exigeant, alors que plusieurs entreprises vietnamiennes ont du mal à assurer la durabilité de la qualité de leurs produits.
Tran Huu Huynh a en outre annoncé les résultats d’un sondage selon lequel, seulement 1,55% des entreprises interrogées avaient étudié profondément le contenu de l’EVFTA. C’est pourquoi les exportations et l’exploitation des accords de libre-échange par les entreprises vietnamiennes restent encore faibles par rapport aux entreprises à participation étrangère.