Ce concept d’agriculture de hautes technologies (agriculture «high tech», dit on en patois globalisé…) se révèle particulièrement pertinent. Il se traduit en tout cas par un surcroît de valeur ajoutée et par un développement durable de tout le secteur…
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Photo: VOV |
Situé dans la commune de Bach Dang, la coopérative du même nom est spécialisée dans les produits agricoles biologiques. Elle produit bien sûr toutes sortes de légumes, mais également du raisin et même des fruits du dragon, ces derniers occupant 60 hectares avec un rendement assez remarquable de 45 tonnes par hectare. Mais il faut dire que les technologies dernier cri y sont pour beaucoup…
Les responsables de la coopérative ont en effet installé un brumisateur automatique et un système de paillage permettant de prévenir les mauvaises herbes mais aussi de maintenir un certain taux d’humidité. En 2023, ils ont décidé d’investir dans la construction de serre en filet sur une superficie de 9.000 m2, pour pratiquer la viticulture et y faire venir des touristes. Pour Nguyên Van Thuân, qui est membre de la coopérative, ces investissements se justifient parfaitement…
«Au départ, on a eu du mal à utiliser toutes ces nouvelles technologies. Mais on s’est vite rendu compte qu’elles sont vraiment efficaces, ces technologies: elles permettent d’alléger la charge de travail et d’augmenter les revenus…», constate-t-il.
Phung Danh Viên, lui, est membre de la coopérative Tân Minh Duc, une coopérative du district de Gia Lôc. Il est l’heureux propriétaire d’une serre en filet de 3.600 m2, spécialisée dans la culture des melons aux normes de bonne pratique agricole du Vietnam (VietGap) ou aux normes de bonnes pratiques agricoles mondiales (GlobalGap). Actuellement, les melons de Phùng Danh Viên se vendent dans de nombreux supermarchés dans l’ensemble du pays. Sa serre en filet a certes nécessité un financement initial important, mais il lui a suffi de trois ans pour la rentabiliser…
«Si les prix sont stables, un hectare de serres en filet peut rapporter de 1,2 à 1,5 milliards de dôngs par an. C’est un mode de production qui permet de ne plus dépendre des caprices de la météo et de mieux protéger les cultures», nous dit-il.
La province de Hai Duong semble bien décidée à miser sur l’agriculture de hautes technologies, le but étant de réduire les coûts et de gagner en efficacité sur le plan économique… Des stations météorologiques dites «intelligentes» ont été installées dans les districts de Thanh Hà et de Thanh Miên pour permettre aux agriculteurs d’anticiper les évolutions de la météo.
Mais ces derniers qu’ils peuvent également compter sur le soutien des autorités locales qui les aident à s’associer à des entreprises et à assurer l’écoulement des produits, comme l’a souligné Luong Thi Kiêm, directrice adjointe du Service provincial de l’Agriculture et de Développement rural.
«Nous aidons les exploitations et les coopératives à élaborer de bonnes stratégies de marché, à créer et à promouvoir des labels. Il y va de leur intérêt propre, mais aussi de celui des agriculteurs avec lesquels elles collaborent», nous explique-t-elle.
Considérant la transition numérique comme un facteur crucial pour le développement du secteur agricole, la province de Hai Duong s’emploie actuellement à promouvoir l’application des technologies numériques.