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| Le ministre de l'Agriculture et du Développement rural, Le Minh Hoan. Photo: VietnamNet |
Le ministre Le Minh Hoan, s'adressant au journal VietnamNet, a souligné la nécessité de passer à une agriculture verte et de réduire les émissions. Il a déclaré qu’il était toujours difficile d’apporter des changements, mais qu’il serait encore plus difficile de ne pas en apporter.
Vous avez récemment évoqué à plusieurs reprises le concept d’"agriculture verte". Que se passera-t-il si notre agriculture n’est pas verte ?
Avec l’agriculture verte, le monde s’efforce de récupérer les écosystèmes naturels. Cela vise non seulement à produire suffisamment de nourriture pour les humains, mais également à protéger la terre afin de la maintenir fertile pour les prochaines générations.
Passer à une agriculture verte signifie que nous faisons ce que nos ancêtres faisaient, mais avec une nouvelle approche.
Alors que le changement climatique s’aggrave, l’agriculture et l’économie vertes exigent que le monde entier change de conscience. Si nous continuons à suivre l’ancien modèle de production, l’agriculture créera du carbone, de l'effet de serre et accentuera le changement climatique, qui en retour aura un impact irréversible sur l’agriculture.
Les effets bidirectionnels ne peuvent être résolus que par l’agriculture verte, car elle cible les choses les plus respectueuses de l’environnement. Cela n’aura pas d’impact négatif sur les ressources naturelles ni sur l'effet de serre.
De nombreux modèles d’agriculture verte ont été inventés. Les agriculteurs se sont progressivement adaptés pour adopter des modèles "en accord avec la nature", capables de protéger l’environnement et d’atténuer les émissions.
Le gouvernement a approuvé un plan visant à développer durablement 1 million d’hectares de rizière de haute qualité à faibles émissions associé à une croissance verte dans le delta du Mékong d’ici 2030. Nous pouvons désormais également collecter de l’argent grâce aux crédits carbone. Pourriez-vous s'il vous plaît nous parler des réalisations obtenues l'année dernière lorsque l'agriculture a commencé à passer au vert ?
Avant de parler du projet de riziculture d’un million d’hectares, parlons des modèles qui sont à plus petite échelle, mais qui sont aussi "verts".
Le modèle de culture riz-crevettes de Ca Mau en fait partie. Auparavant, les gens ne pouvaient cultiver que du riz, mais aujourd'hui, ils peuvent à la fois cultiver du riz et faire éclore des crevettes directement dans les rizières. Il s'agit d'une forme d'agriculture respectueuse de l'environnement qui réduit les coûts en engrais et en eau, sans avoir recours à des produits phytosanitaires.
Un autre modèle est celui de riz-ver (rươi) appliqué à Hai Duong, Hai Phong et Thai Binh. Il s’agit d’un modèle d’agriculture circulaire et d’agriculture verte.
Cela montre que le riz dans les zones du riz-crevette, du riz-poisson et du riz-ver peut contribuer à réduire les émissions de gaz à effet de serre.
Dans les Hauts Plateaux du Centre, dans les plantations de café et les vergers, au lieu de brûler les sous-produits qui génèrent de l'effet de serre, les agriculteurs les coupent désormais en petits morceaux pour créer des engrais biologiques.
Ce sont précisément ces modèles d’agriculture du futur qu’il faudra développer. Les modèles montrent également qu’il n’est ni difficile ni trop coûteux de développer une agriculture verte.
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| Le projet de développement d’un million d’hectares de rizières de haute qualité vise "le riz vert – une vie saine". Photo: VietnamNet |
La riziculture nécessite beaucoup d’eau, d’engrais et de produits chimiques phytosanitaires. L'abus de produits chimiques affecte l'environnement, crée de l'effet de serre, augmente les coûts de production et réduit la qualité du riz.
Le projet de développement d’un million d’hectares de rizières de haute qualité vise "le riz vert – une vie saine". Les agriculteurs suivent un processus agricole standardisé, comprenant les variétés, la culture, la réduction des engrais chimiques et un arrosage raisonnable. Cela génère non seulement du riz de haute qualité, mais également de vastes champs pour vendre des crédits carbone.
Le ministère de l'Agriculture et du Développement rural (MARD) a informé le Premier ministre de la signature de documents sur le transfert réussi de 10,3 millions de tonnes de CO2 à la Banque mondiale et de gains de 1,25 billion de dongs.
Le riz vietnamien et les produits agricoles vietnamiens en général se positionnent sur le marché mondial comme des produits propres et verts, cultivés conformément au processus reconnu par les organisations internationales.
En Europe, les produits sont classés et étiquetés comme produits verts. Si nous ne suivons pas ce processus, nos produits auront d’autres prix de vente.
De nos jours, les clients n’achètent plus de produits, mais s’intéressent aux méthodes de création de produits et achètent même la culture de production et la culture d’entreprise.
Nous nous dirigeons progressivement vers une agriculture à faibles émissions. Quelles politiques et solutions devons-nous appliquer pour passer à une agriculture verte ?
Le MARD élabore un nouvel ensemble de critères pour la production agricole. Pour l’exportation de riz, par exemple, nous avons besoin de critères concernant le pourcentage de riz vert.
Il n’est pas facile de changer une habitude ou une façon de penser, mais c’est une nécessité./.