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Photo d'illustration/Logeasy |
Plus précisément, les exportations de bananes vers le Japon ont atteint 6,6 millions de dollars et la Corée du Sud, 4,1 millions, représentant respectivement 0,6% et 1,3% des parts de marché de la banane importée de chaque pays.
L'information a été partagée par M. Do Quoc Hung, directeur adjoint du département du marché d’Asie-Afrique (ministère de l'Industrie et du Commerce) lors d’un atelier sur le thème "Promouvoir les relations commerciales entre le Vietnam et le Japon et la Corée du Sud dans la nouvelle situation", tenu le 19 avril.
Selon M. Hung, ce résultat est encore modeste par rapport à la demande annuelle de bananes dans chaque pays. Le Japon dépense un milliard de dollars et la Corée du Sud, plus de 300 millions de dollars pour importer des bananes chaque année. Par conséquent, le potentiel de ces deux marchés d'Asie de l'Est est encore très important.
Le Vietnam compte actuellement environ 154.000 hectares de bananeraies avec une production de 2,3 millions de tonnes par an, selon le Département de la production végétale. En 2022, les exportations nationales de bananes fraîches ont atteint 310,6 millions de dollars, soit une augmentation de 34,5 % par rapport à 2021. Elles dépassent celles de mangue pour devenir le deuxième fruit en termes de chiffre d'affaires, juste derrière le fruit du dragon.
Le Vietnam a quatre accords de libre-échange (ALE) avec le Japon et 3 ALE avec la Corée du Sud. Cependant, les produits agricoles n'ont pas généré de chiffre d'affaires important car ces deux marchés ont des exigences élevées en matière de qualité et de sécurité. Selon les experts, la caractéristique commune de ces deux marchés est qu'ils veulent à la fois des produits de haute qualité mais bon marché.
Selon M. Keigo Yoshida, directeur principal en charge de la division des produits d'Aeon Topvalu Vietnam et vice-président de l’Association des entreprises japonaises à Ho Chi Minh-Ville (JCCH), en raison des exigences strictes en matière de fraîcheur des produits et du long délai d'expédition (6 -8 jours de mer), les entreprises vietnamiennes doivent trouver des moyens efficaces d'exportation des produits agricoles transformés. "Le volume de mangues fraîches du Vietnam exportées vers le Japon était autrefois très limité, mais lorsque ce fruit a été surgelé, Aeon en a exporté l'année dernière 360 tonnes", a-t-il partagé.
Parallèlement à la qualité, le problème des prix compétitifs est également un "casse-tête". M. Park Ki Jun, directeur de l'Agence sud-coréenne de promotion du commerce et de l'investissement à Ho Chi Minh-Ville (KOTRA), a déclaré qu'assurer la compétitivité des prix par rapport aux autres fournisseurs, en particulier la Chine, doit être une priorité.
La Corée du Sud et le Japon sont respectivement les troisième et quatrième partenaires commerciaux du Vietnam. Cependant, la part du chiffre d'affaires des exportations de marchandises du Vietnam dans les échanges commerciaux est encore modeste, représentant respectivement 2,7% et 3,3%.
Selon M. Pham Binh An, directeur adjoint de l'Institut de recherche et de développement de Ho Chi Minh-Ville, cela montre que les produits vietnamiens au Japon et en Corée du Sud ont encore de nombreuses opportunités d'expansion et de croissance./.