Leader de l'ASEAN dans l'alimentation animale, le Vietnam dépense encore des milliards de dollars en importations

Lundi, 16/08/2021 13:01
Le Vietnam est actuellement classé 10e mondial et 1er en Asie du Sud-Est en termes de production d'aliments pour animaux. Cependant, son industrie de l'alimentation animale dépend encore en grande partie des importations. Il est nécessaire de bientôt établir une stratégie pour développer des matières premières destinées à cette industrie nationale.

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Hausse continue des importations d’aliments pour animaux et matières premières

Dans une usine des aliments pour animaux. Photo: VGP

Hausse de 32,5% des importations
S'exprimant lors de l'atelier "Trouver des solutions pour assurer l'approvisionnement en matières premières de l’alimentation animale au Vietnam" organisé conjointement par le Département de l'agriculture des États-Unis (USDA), CropLife Asia (CLA) et l'Association de l’élevage de volailles du Vietnam (VIPA), M. Nguyen Thanh Son, président de VIPA a évalué que ces 10 dernières années, l'industrie de l'élevage du Vietnam a réalisé une croissance considérable, en moyenne de 5-6%/an. Parallèlement, l'industrie de l'alimentation animale du Vietnam a également connu une croissance spectaculaire, atteignant une croissance moyenne de 13 à 15 % par an. Le Vietnam est devenu le 10e du monde et le 1er d'Asie du Sud-Est en termes de production d'aliments pour animaux.

Cependant, actuellement, cette filière dépend en grande partie des importations. Ce 1er semestre, le pays a importé pour 2,46 milliards de dollars de matières premières, +32,5% par rapport au 1er semestre 2020.

Selon des experts, les coûts des matières premières en provenance de grands marchés comme l’Argentine, les États-Unis, l’Inde... sont inférieurs à ceux du pays, alors que l’offre domestique reste limitée. C’est pourquoi les importations n’ont cessé de croître ces dernières années.

Nécessité d’une stratégie de développement des matières premières domestiques
Selon les prévisions de VIPA, ces 5 prochaines années, le Vietnam aurait besoin d'environ 28-30 millions de tonnes de matières premières par an d'une valeur de 12-13 milliards de dollars, dont 14,5-15 millions de tonnes pour la seule filière avicole.


La culture massive de variétés de maïs génétiquement modifié (GM) au Vietnam a permis d’augmenter de plus de 30% la productivité et représentent un avantage économique pour les agriculteurs. Photo: baohaiquan


Il est très difficile de prévoir la situation du marché de l’alimentation animale dans les temps prochains,  la diminution de la production de céréales majeures dans plusieurs grands pays producteurs causée par les effets du changement climatique entraînant une baisse de l'offre mondiale de matières premières. Et surtout la pandémie de Covid-19 se développe de manière très compliquée à l'échelle mondiale, ce qui   perturbera les chaînes de production et d'approvisionnement.

Lors de ce colloque, un représentant de l'Office général des statistiques relevant du ministère vietnamien du Plan et de l'Investissement a souligné que pour augmenter l'offre dans un avenir proche, il est nécessaire de tirer parti de la source de sous-produits de  secteurs comme l'industrie des produits aquatiques, l'industrie agroalimentaire, l’agriculture.... De plus, il faut bientôt perfectionner les politiques et  mécanismes pour encourager et accorder la priorité aux entreprises investissant  dans la production d'aliments pour animaux.

Toujours selon lui, il faudrait développer des cultures biologiques à haut rendement afin de compléter l'offre en matières premières pour l’industrie de l’alimentation animale et de réduire les coûts de production.

Des experts  ont déclaré que des grands pays fournisseurs de maïs et de soja pour l’alimentation animale du monde sont aussi des pays leaders dans la culture et la production de plantes génétiquement modifiées (GM).

La culture massive de variétés de maïs génétiquement modifié (GM) au Vietnam a permis d’augmenter de plus de 30% la productivité et représentent un avantage économique pour les agriculteurs.

Les cultures GM aident également les agriculteurs à réduire l'usage de pesticides, ce qui contribue à la protection de la biodiversité et au respect de l’environnement. Ainsi, privilégier la sélection de bons gènes afin de créer de meilleures plantes transgéniques à haut rendement pourrait être aussi l’une des solutions efficaces pour compléter l’offre nationale en matières premières dans un futur proche.

CPV

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