Vers une production de café faible en émissions de GES

Vendredi, 17/05/2024 10:42
Le "café à faibles émissions", ou pour être plus précis, la réduction des émissions de carbone dans la production de café, est un engagement et une priorité pour les grandes chaînes de café du monde entier.

Photo d'illustration/VGP

Selon les calculs des scientifiques, produire une tonne de café émet plus de 3 tonnes de carbone. Actuellement, de nombreux modèles de culture durable  au Vietnam ont prouvé qu’ils pouvaient réduire de moitié les émissions ci-dessus. C'est l'occasion pour le café vietnamien d'avoir plus de valeur aux yeux des grands torréfacteurs mondiaux.

Au lieu d’épandre les engrais sur le sol, les agriculteurs les enfouissent, réduisant ainsi les pertes et les émissions de gaz à effet de serre. Au lieu d’utiliser des engrais chimiques, ils utilisent des engrais organiques. La  caféiculture dans le sens de la réduction des émissions se rapproche de plus en plus des agriculteurs.

Vue d’en haut, la zone de culture du café d’une coopérative de Dak Lak est assez particulière. Elle est conçue avec 3 étages: l'étage supérieur est constitué d'arbres qui coupent le vent et protègent du soleil ; l'étage intermédiaire de caféiers, l'étage inférieur de végétation. Le café cultivé dans ce  modèle paysager aide à économiser de l'eau d'irrigation et à faire face à la sécheresse pendant la saison chaude dans les Hauts plateaux du Centre.

Normalement, produire un tonne de café émet entre 3 et 3,5 tonnes de carbone. En 2022, la zone matérielle de la société Simexco Dak Lak a prouvé qu'elle réduisait les émissions de gaz à effet de serre de moitié. L'objectif est que d'ici 2025, leurs zones de culture de café réduiront la quantité d'eau d'irrigation de 25%, la quantité de pesticides de 15% et augmenteront les revenus des caféiculteurs de 30%.

M. Nguyen Tien Dung, directeur de l'agriculture durable, chez Simexco Dak Lak a commenté: "en appliquant des critères pour réduire le carbone ainsi que pour enfouir le carbone, les agriculteurs vietnamiens peuvent le faire, tout comme l'industrie du café. Si toutes les entreprises étrangères et nationales ont le cœur et les investissements nécessaires pour accompagner les agriculteurs, l'empreinte carbone de l'industrie du café générera des bénéfices très élevés."

Dès cette saison, les grains de café cultivés par cette coopérative et exportés vers l'Europe recevront 50 USD/tonne supplémentaires dans le cadre de la réduction des émissions. Des réalisations remarquables pour ces pionniers qui osent transformer les défis en opportunités, contribuant ainsi à un développement  durable de l'industrie caféière./.
CPV

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