La délégation de l'hôpital de campagne de niveau 2 No.1 du Vietnam au Soudan du Sud. Photo: VNA
Lors d’un débat public placé sous le thème “Investir dans la paix: améliorer la sécurité et la performance des Casques bleus de l’ONU”, le 7 mai à New York, le diplomate vietnamien a déclaré que “notre investissement pour la paix doit démarrer chez nous, au niveau national, et être appuyé et coordonné aux niveaux régional et international”.
Le Vietnam, qui a entériné la Déclaration d’engagements communs, s’emploie à inclure une formation avant la mission, suivie d’une mise à jour pendant le déploiement. La préparation devrait inclure une sensibilisation adéquate à l’environnement du déploiement comme les particularités historiques, religieuses, ethniques, sociales, culturelles et politiques, a-t-il enjoint, soulignant à cet égard “l’énorme utilité” des matériels de formation de prédéploiement de base et appelé à leur mise à jour par l’ONU, avec l’assistance des pays et organisations régionales et internationales concernés.
Sur le plan régional, L’ambassadeur Dang Dinh Quy a conseillé de se concentrer sur l’échange d’information et des pratiques optimales, précisant que comme les pays de l’Association des nations de l’Asie du Sud-Est (ASEAN) fournissent 5% des Casques bleus, il y aurait beaucoup à partager et à apprendre, notamment par un renforcement de la coopération entre les centres de formation de maintien de la paix.
Sur le plan international, il a insisté sur le partenariat de responsabilité partagée entre le Conseil de sécurité, les pays fournisseurs de troupes et le Secrétariat, ainsi que sur la mise à jour du matériel de formation, des normes et du financement.
S’adressant au débat, le Secrétaire général de l’ONU, António Guterres, a considéré que le thème retenu pour ce débat public reflète l’engagement vigoureux de l’Indonésie en faveur du maintien de la paix, aussi bien ici à New York que sur le terrain, engagement qui s’est traduit par le déploiement de plus de 3 000 personnels en uniforme dans le cadre des opérations de l’ONU et par le “sacrifice ultime” de 37 Casques bleus.
L’amélioration de la formation et de l’entraînement des troupes est un engagement majeur de l’initiative Action pour le maintien de la paix, a rappelé le Chef de l’Organisation. En effet, la formation “sauve des vies”, à un moment où les soldats de la paix sont déployés dans des environnements de plus en plus complexes et hostiles.
Le Secrétaire général s’est ensuite dit ravi que l’engagement collectif à mieux former et mieux équiper les soldats de la paix ait débouché sur un certain nombre de partenariats triangulaires efficaces entre le Secrétariat, les États Membres dotés de compétences et de ressources et les États Membres contributeurs de troupes.
Le général de corps d’armée Elias Rodrigues Martins Filho, Commandant de la Force de la Mission de l’Organisation des Nations Unies pour la stabilisation en République démocratique du Congo (MONUSCO), pour sa part, a indiqué que cette Mission est une des plus complexes de l’architecture de maintien de la paix et que malgré la modification de son mandat, elle a su innover pour préserver son efficacité.
Le personnel doit pouvoir appréhender l’environnement et les enjeux et s’adapter aux besoins, a-t-il indiqué, avant de passer en revue les principaux axes de la Mission, insistant notamment sur la protection des civils. Il a aussi expliqué que depuis l’année dernière, la préparation des opérations intègre le point de vue de tout le personnel déployé, mais qu’il convient d’améliorer encore la communication avec les populations et les partenaires internationaux pour partager les réalisations de la Mission.