Le FMI appelle à des politiques fiscales plus strictes pour maîtriser l'inflation
Jeudi, 13/04/2023 13:15 (GMT+7)
Le Fonds monétaire international (FMI) a appelé les décideurs fiscaux à adopter des politiques fiscales plus strictes en vue d'aider les banques centrales à lutter contre l'inflation.
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Dans un supermarché à Californie, aux États-Unis. Photo: Xinhua |
"Dans un contexte de forte inflation, de conditions financières plus difficiles et de dette accrue, les décideurs politiques doivent donner la priorité à la cohérence des politiques fiscales avec les politiques des banques centrales pour promouvoir la stabilité financière et des prix", a indiqué le FMI dans un article de blog après la publication de son dernier Moniteur des finances publiques.
Le rapport explique que de nombreux pays auront besoin d'une politique fiscale stricte pour soutenir l'actuel processus de déflation, en particulier si la forte inflation s'avère plus persistante.
"Des politiques fiscales plus strictes permettront aux banques centrales de moins augmenter les taux d'intérêt qu'elles ne l'auraient fait autrement, ce qui aidera à maîtriser les coûts d'emprunt pour les gouvernements et maintiendra sous contrôle les vulnérabilités financières", indique l'article rédigé par l'économiste du FMI, Francesca Caselli, et ses collègues.
Par ailleurs, le FMI a noté que des politiques fiscales plus strictes nécessitaient "des filets de sécurité mieux ciblés pour protéger les ménages les plus vulnérables", y compris en répondant au problème de l'insécurité alimentaire, tout en contenant la hausse générale des dépenses.
D'après le dernier Moniteur des finances publiques, après la hausse historique de la dette publique en 2020, qui a atteint près de 100% du Produit intérieur brut (PIB) à cause de la contraction économique et des aides gouvernementales massives, les déficits fiscaux ont diminué.
Au cours des deux dernières années, la dette mondiale a enregistré sa plus forte baisse depuis des décennies et est passée à 92% du PIB à la fin de l'année 2022, soit encore près de huit points de pourcentage au-dessus des projections pré-pandémiques.
"La réduction des vulnérabilités liées à la dette et la reconstruction des marges fiscales sont des priorités absolues", peut-on lire dans l'article de blog. Dans les économies en développement à faibles revenus, les coûts d'emprunt plus élevés pèsent aussi sur les finances publiques, 39 pays étant déjà surendettés ou au bord du surendettement.
CPV/Xinhua/CVN