Un tournant pour le commerce des crédits carbone

Photo d'illustration/NDEL

Ce résultat marque une avancée significative, car avant la COP29, les mécanismes de marché pour les crédits carbone se limitaient à des échelles nationales ou régionales, sans véritable interconnexion ni coordination. Désormais, la création d’un marché mondial des crédits carbone vise à remédier à ces lacunes, en permettant un transfert transparent et efficace de ces crédits entre les nations.

L’accord s’articule autour de la garantie d’une réduction crédible des émissions de gaz à effet de serre. Les crédits carbone sont générés via des projets tels que la reforestation ou l’installation de parcs éoliens dans des pays en développement, souvent plus pauvres. Chaque tonne de CO₂ évitée ou absorbée par ces projets donne droit à un crédit carbone. Ces crédits peuvent ensuite être achetés par des pays ou des entreprises pour atteindre leurs objectifs climatiques.

Selon Axel Michaelowa, chef du groupe de recherche sur les politiques climatiques internationales à l’Université de Zurich, Suisse, «un fonctionnement inefficace du marché international du carbone pourrait nuire à la réduction des émissions. Mais avec les règles désormais établies et décidées, nous disposons d’une base solide, plus fiable et plus robuste pour avancer.»

Le nouvel accord ouvre également la voie au déploiement, dès l’année prochaine, d’un système de transaction centralisé sous l’égide des Nations Unies. Ce marché devrait mobiliser des milliards de dollars pour des projets de lutte contre le réchauffement climatique, qu’il s’agisse de reboisement ou de développement des énergies renouvelables.

D’ici 2030, la valeur du marché mondial des crédits carbone soutenu par les Nations Unies pourrait atteindre 250 milliards de dollars par an, offrant ainsi un levier crucial pour accélérer la transition vers un avenir plus durable./.