Les capitaux d’investissement chinois affluent massivement au Vietnam
En termes de capitaux d'investissement, Singapour détient toujours le trône, mais en termes de nombre de nouveaux projets, la Chine arrive en tête. Les investissements étrangers (IDE) chinois continuent de s’accélérer au Vietnam.
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Dans une usine de la Sarl du textile et de la teinture Jasan (capital 100% chinois) à Hung Yen. Photo: VNA |
Le Conseil de gestion de la zone économique de Hai Phong a travaillé le 13 août avec une délégation d'entreprises chinoises.
Selon Si Zhong Wu, directeur de Goldwind International Asie du Sud-Est, représentant les entreprises de la chaîne d'approvisionnement produisant des composants pour éoliennes en Chine, a exprimé le souhait de construire une usine de fabrication et d'assemblage de composants d'éoliennes de haute technologie dans la zone non tarifaire, logistique et industrielle de Lach Huyen à Hai Phong.
Lors de la conférence de promotion des investissements de Hai Phong qui s'est tenue dans la ville de Shenzhen une semaine plus tôt, les dirigeants municipaux ont décerné 7 certificats d'enregistrement et d’expansion des investissements pour des entreprises chinoises, avec un montant total de près de 200 millions de dollars.
Les domaines dans lesquels les entreprises chinoises augmentent leurs investissements sont principalement la production de panneaux solaires, de composants électroniques et l’externalisation de pièces automobiles...
Ces cinq dernières années, la Chine a toujours été parmi les cinq premiers investisseurs au Vietnam. Selon les données du Département des investissements étrangers, lors des 7 premiers mois, la Chine a dominé le nombre de nouveaux projets d'investissement (représentant près de 30 %), augmentant de 7 fois et devenant ainsi le 6ème investisseur sur 146 au Vietnam.
Le ministre du Plan et de l'Investissement, Nguyen Chi Dung a vu de nombreux géants chinois débarquer dans les domaines de la technologie, de l'électricité et de l'électronique, de l’industrie manufacturière, des infrastructures, des énergies renouvelables, des véhicules électriques... Ces dernières années, l’investissement chinois s'est réorienté vers les industries de haute technologie, les composants et pièces détachées pour la production industrielle, l'électronique, l'automobile et l'énergie verte.
Récemment, le groupe BOE Pékin a investi dans une usine de terminaux intelligents dans le parc industriel Phu My 3 (Ba Ria-Vung Tau) avec un montant total de 277,5 millions de dollars, qui devrait entrer en activité en 2026. En 2019, il a également mis en service son usine à Dong Nai.
De nombreux projets chinois de grande valeur tels que Goertek, BYD, Radian, Brotex, Wingtech, Deli, Trina Solar... sont présents au Vietnam. Le plus récent est un projet de coentreprise avec le groupe Geleximco, produisant des véhicules électriques Omoda, et Jaecoo (qui fait partie du groupe chinois Chery) de plus de 800 millions de dollars.
Produits agricoles: un marché de plusieurs milliards de dollars
Outre l’augmentation des investissements, la Chine constitue le premier débouché pour les produits agricoles vietnamiens.
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De nombreux produits agricoles vietnamiens exportés vers la Chine valent des milliards de dollars. Photo: Thanhnien |
Selon les données du Département général des douanes, les échanges commerciaux vietnamo-chinois ont atteint 171,2 milliards de dollars en 2023, soit plus de 25 % du total du commerce extérieur du Vietnam, contre 100 milliards en 2018.
En particulier, grâce à cet immense marché, 12 produits agricoles vietnamiens sont devenus des segments d'exportation rapportant des milliards de dollars.
Plus précisément, pour les fruits et légumes, les exportations vers la Chine représentent 53,7 % des biens exportés, les exportations de litchis représentant 90 %, le pitaya 80 %...
Selon le Département général des douanes, un certain nombre de produits agricoles vietnamiens ont enregistré une croissance spectaculaire au cours de l'année écoulée, en particulier le durian avec plus de 2,2 milliards de dollars, soit une multiplication par 5 en rythme annuel.
Dang Phuc Nguyen, secrétaire général de l'Association vietnamienne des fruits et légumes, a déclaré: "La demande des consommateurs chinois est élevée et les produits destinés à ce marché présentent de nombreux avantages en raison de coûts logistiques bon marché et de délais de livraison rapides. De plus, les Chinois préfèrent les fruits vietnamiens".
Les 11 fruits vietnamiens officiellement exportés vers la Chine comprennent la mangue, le pitayas, la banane, le longane, le litchi, la pastèque, le ramboutan, le jacquier, le mangoustan, le fruit de la passion et le durian, toujours classés en tête en termes de valeur.
Le professeur et docteur en sciences Nguyen Mai, président de l'Association des investisseurs étrangers, a déclaré que les relations commerciales entre les deux pays sont mutuellement complémentaires Le Vietnam exporte vers la Chine des téléphones et accessoires, électroniques, du café, du caoutchouc, des produits agricoles et aquatiques…; dans le sens inverse, la Chine exporte des machines-outils, matières premières, matériaux de construction, chaussures, textiles….
En ce qui concerne les investissements, selon le professeur Nguyen Mai, les IDE chinois affluant au Vietnam augmentent en raison des avantages du marché intérieur.
La Chine est toujours confrontée à des difficultés dues à la concurrence commerciale avec les États-Unis. Les exportations chinoises vers les marchés américain et européen ont considérablement diminué pendant et après la pandémie, notamment dans le secteur de la haute technologie.
Pendant ce temps, le Vietnam entretient de très bonnes relations économiques et commerciales avec le monde, et les tarifs préférentiels liés aux accords de libre-échange multilatéraux et bilatéraux que le pays a signés constituent un grand avantage pour les exportations. La proximité géographique, la main-d'œuvre et la location des terrains à bas coûts, les incitations fiscales... tels sont les attraits du Vietnam auprès des investisseurs étrangers./.
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Les entreprises de logistique subissent la pression de «passer au vert»
Alors que l'économie se concentre de plus en plus sur la protection de l'environnement, le développement de chaînes d'approvisionnement vertes, notamment les réseaux logistiques verts, est une tendance mondiale inévitable.
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Entrepôt de conteneurs au port de Tan Vu. Photo : VNA |
Il s'agit d'une nouvelle force motrice et d'une nouvelle direction pour le développement, aidant les entreprises de logistique à répondre aux critères environnementaux et à améliorer leur compétitivité sur le marché. Le temps est venu pour les entreprises de logistique vietnamiennes d'améliorer rapidement leurs infrastructures, de se convertir aux moyens de transport respectueux de l'environnement et d'améliorer la connectivité pour promouvoir le développement d'un réseau logistique vert au Vietnam.
Résoudre les problèmes tôt
Le développement de chaînes d'approvisionnement vertes, notamment la logistique verte, est presque obligatoire si les entreprises ne veulent pas être éliminées des activités commerciales et d'import-export mondiales. De nombreuses grandes entreprises de logistique dans le monde, telles que les compagnies maritimes et les entreprises portuaires, ont une feuille de route pour réduire les émissions de gaz à effet de serre et se convertir à l'énergie verte plus tôt que la feuille de route engagée par les pays.
Mais au Vietnam, ce processus est encore lent en raison de nombreux obstacles. En conséquence, bien que les autorités aient publié un mécanisme de développement de la chaîne d'approvisionnement verte avec une série de documents juridiques sur tous les types de transport, de nombreux experts estiment que la mise en œuvre de la réglementation n'est en réalité pas très efficace et n'a pas créé d'avantage concurrentiel dans le domaine de l'import-export. En outre, les réglementations et politiques actuelles du gouvernement sur la logistique verte ne se concentrent que le transport routier.
La limitation des réglementations liées à d'autres infrastructures logistiques telles que les entrepôts ou les systèmes informatiques a conduit à un manque d'uniformité dans l'application et la mise en œuvre de la logistique verte et à un manque de connectivité, ce qui fait que les coûts logistiques du Vietnam sont plus élevés que dans de nombreux pays de la région.
Selon certains experts, en raison de la sensibilisation et de la compréhension limitées des entreprises, ainsi que des ressources financières, des qualifications et des capacités, le « verdissement » de l'industrie de la logistique n'a pas vraiment reçu l'attention requise. En outre, la transformation verte de l'industrie de la logistique reste un problème difficile pour les entreprises.
Actuellement, les petits véhicules de transport de passagers ont commencé à passer de l'utilisation de combustibles fossiles à l'énergie renouvelable, mais les gros véhicules de transport de marchandises et les navires ne peuvent pas encore effectuer cette conversion en raison des coûts d'investissement énormes.
D'un point de vue commercial, Ngo Sy Hoai, vice-président et secrétaire général de l'Association vietnamienne du bois et des produits forestiers (VIFOREST), a déclaré que le secteur de la logistique avait vraiment besoin d'un changement de « qualité » pour survivre dans le contexte actuel. Pour encourager les entreprises, le gouvernement doit créer des conditions plus favorables au commerce, simplifier les procédures administratives et créer les meilleures conditions pour soutenir les entreprises dans le processus de transformation numérique et verte, associé à l'objectif de zéro émission nette de gaz à effet de serre (GES) d'ici 2050 auquel le Vietnam s'est engagé lors de la COP 26.
Opportunités pour les entreprises
Actuellement, la structure des services de transport du Vietnam n'est pas équilibrée et durable, la proportion du transport routier prédominant sur les autres formes de transport. Les émissions de gaz à effet de serre du transport routier sont 21,95 fois supérieures à celles du transport aérien, 19,94 fois supérieures à celles du transport maritime et 245,49 fois supérieures à celles du transport ferroviaire.
Selon la Banque mondiale (BM), les activités de transport au Vietnam émettent plus de 50 millions de tonnes de CO2 chaque année, le transport routier représentant 85 % des émissions totales. Ces émissions devraient augmenter en moyenne de 6 à 7 % par an, et il est prévu que le secteur des transports émettra jusqu'à 90 millions de tonnes de CO2 par an d'ici 2030. Par conséquent, les entreprises doivent rapidement changer leur perception du concept de logistique verte, pour exploiter plus efficacement le trafic fluvial intérieur et les routes côtières. C'est également une opportunité d'aider les entreprises à augmenter le volume de marchandises transportées, à réduire les coûts, à optimiser les profits et à réduire les émissions des véhicules dans l'environnement.
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Photo: NDEL |
En parlant du processus de transformation verte des activités logistiques, Truong Tan Loc, directeur marketing de Saigon Newport Corporation, a déclaré que son unité est toujours pionnière dans les opérations commerciales, transformant les méthodes et changeant progressivement les habitudes des clients. Nguyen Quang Vinh, vice-président de la Chambre du commerce et de l'industrie du Vietnam (VCCI), a affirmé que lorsque les entreprises appliquent la logistique verte dans leurs stratégies à long terme, elles augmenteront le nombre de leurs clients, leurs revenus, réduiront leurs coûts et amélioreront leur compétitivité sur le marché vers un développement durable et global.
Cependant, pour atteindre les objectifs susmentionnés, le gouvernement et les ministères et branches concernés doivent continuer à envisager davantage de politiques pour encourager et promouvoir le développement de la logistique verte dans les entreprises, en particulier les PME.
Parmi elles, il y a les incitations fiscales, la réduction des coûts pour les entreprises, l'encouragement de l'utilisation de sources d'énergie pour remplacer les combustibles fossiles dans le transport routier.
Pour les entreprises, l'utilisation de moyens de transport respectueux de l'environnement, l'optimisation des itinéraires et de la gestion des entrepôts, l'amélioration de l'efficacité énergétique et l'écologisation des activités logistiques contribuent non seulement à réduire l'impact sur l'environnement, mais apportent également des avantages économiques significatifs aux entreprises.-
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Développement des chaines de valeur dans la production biologique
Les produits bio-agricoles sont une tendance que les consommateurs connaissent et choisissent. Les experts agricoles les évaluent comme des produits garantissant un écosystème durable, une alimentation sûre et une bonne nutrition, car ils sont produits sans ajouts de produits chimiques ni de substances de croissance non organiques.
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Photo d'illustration : VNA |
Cependant, actuellement, la production bio ne représente encore qu’une très faible proportion de la production agricole vietnamienne. Par conséquent, il doit y avoir un lien étroit entre toutes les étapes pour parvenir à un développement stable et durable de la production bio-agricole, garantissant des meilleurs revenus aux agriculteurs.
Dao Thanh Van, vice-président de l'Association vietnamienne de l'agriculture biologique, a déclaré qu'actuellement dans le monde, 191 pays développent des produits agricoles bio. Il existe 74 pays et territoires qui ont publié des réglementations sur la production bio. Au Vietnam, les agriculteurs pratiquent depuis longtemps l’agriculture biologique traditionnelle. Cependant, la superficie de la production bio-agricole au Vietnam est encore très modeste.
Fin 2023, le pays comptait actuellement 495.000 hectares de production bio, soit 4,3 % de la superficie totale de production agricole et 0,69 % de la superficie mondiale de production bio. Bien que la superficie soit petite, il existe encore de nombreux modèles de production efficaces, contribuant à élever le niveau des produits agricoles vietnamiens.
La production bio-agricole apporte non seulement une plus grande efficacité économique, mais aide également les agriculteurs à améliorer leurs connaissances et leurs compétences pour répondre aux exigences croissantes des consommateurs. Les produits répondent aux normes de distribution des supermarchés, des magasins agricoles bio et des exportations.
Les experts estiment que la production bio-agricole est conforme à la politique de restructuration du secteur agricole vers une valeur ajoutée croissante, une production décarbonée, le respect de l'environnement et vers l’exportation, contribuant au positionnement et à la valorisation de la marque des produits agricoles vietnamiens sur la carte agricole mondiale. Cependant, pour pouvoir avancer à long terme, les maillons du système doivent être étroitement liés.Selon Le Minh Linh, vice-président et directeur du Centre national d’encouragement agricole, les liens sont la clé pour l'émergence d'une agriculture moderne, garantissant l'harmonie des intérêts des entités participantes. Concrètement, l'organisation de la production bio- agricole peut s'effectuer selon des maillons horizontaux (agriculteurs - agriculteurs, coopératives - coopératives, entreprises - entreprises) ou verticaux (agriculteurs - coopératives - entreprises), ce qui contribue à accroître la valeur et le développement durable des secteurs de l’élevage et des cultures.