Installations de forage: L’opinion étrangère poursuit ses protestations contre la Chine

Il a donc demandé à l’administration de Barack Obama de réagir de manière plus claire et plus énergique aux agissements chinois en Mer Orientale.

Dans un communiqué, Eni Faleomavaega a aussi affirmé que la plate-forme de forage chinoise  Haiyang Shiyou-981 a été installée illégalement dans la zone économique exclusive et sur le plateau continental du Vietnam. L’emplacement ne se trouve qu’à 120 milles marins de l’île de Ly Son du Vietnam. Eni Faleomavaega a remercié le sénateur américain John McCain d’avoir été le premier à déclarer que les réclamations territoriales chinoises en Mer Orientale sont dépourvues de tout fondement et ne sont pas conformes au droit international. Ces actes de provocation chinois constituent donc une escalade de tensions menaçant la paix et la sécurité de navigation maritime en Mer Orientale.

La presse étrangère réagit

Ces deux derniers jours, l’installation par la Chine de la plate-forme de forage Haiyang Shiyou-981 dans les eaux vietnamiennes et l’utilisation de navires militaires contre les bateaux vietnamiens ont été largement couvertes par la presse étrangère comme l’AP, l’AFP, Reuters, Deutsch Welles, Washington Post, New York Times, Wall Street Journal ou encore DPA. Tous ont affirmé que ce récent agissement chinois avait provoqué une escalade des tensions dans la région.

Pour les New York Times et Wall Street Journal, il s’agissait là de l’acte le plus provocateur de la part de la Chine en Mer Orientale et de l’affaire la plus grave entre le Vietnam et la Chine ces dernières années qui risquent de rendre plus sérieux leurs litiges territoriaux.

A New Delhi, le magazine "Economic Times" a, lui aussi, publié mercredi un article soulignant que cet agissement chinois visait à faire pression sur Hanoi. L’auteur de cet article a par ailleurs affirmé que le soi-disant "Déclaration de la souveraineté chinoise" s’est heurté à une vive protestation de la communauté internationale et constituait un obstacle au règlement des conflits dans la région.

"Cet acte chinois va à l’encontre du droit international et à fortiori de la Convention des Nations Unies sur le droit de la mer de 1982" a conclu l’article. Par ailleurs, la presse étrangère a aussi rapporté l’interception par les Philippines d’un bateau de pêche chinois dans les eaux disputées en Mer Orientale.

La Chine ne peut en aucune manière justifier ses décisions

Le ministère chinois des Affaires étrangères a tenu jeudi à Pékin une conférence de presse afin de justifier son installation de la plate-forme de forage  Haiyang Shiyou-981 dans la zone économique exclusive du Vietnam.

Pékin a réitéré sa position sur sa soi-disant "souveraineté" en Mer Orientale en rejetant la faute au Vietnam. Or, la Chine n’a pu donner aucune image justifiant que les navires de patrouille vietnamienne ont mené des agressions contre ses navires.

D’après le correspondant vietnamien à Pékin qui était présent lors de cette conférence de presse, les représentants du ministère chinois des Affaires étrangères et de la société CNOOC (China national offshore oil corporation) n’ont pas pu répondre aux questions des journalistes étrangers sur la raison de l’utilisation de 80 bateaux d’escorte pour protéger une simple plate-forme de forage au lieu de 3 ou 4 navires comme d’habitude. Ils ont aussi évité de répondre directement aux questions sur le fait que les navires chinois dont des bâtiments militaires avaient utilisé des lances haute-pression pour attaquer les navires de patrouille vietnamiens.

En revanche, la diplomatie chinoise a laissé entendre lors cette conférence de presse qu’elle voulait régler cette affaire avec le Vietnam par la voie de dialogue. D’après le directeur du Département chinois des frontières, des mers et des îles, rattaché au ministère chinois des Affaires étrangères, le Vietnam et la Chine ont déjà mené au total 14 discussions sur cette affaire.