L'ambassadeur du Vietnam en Indonésie réfute les argumentations erronées de la Chine

Dimanche, 01/06/2014 09:59
Réfutant le point de vue de Liu Hongyang selon lequel l'archipel de Hoang Sa est un territoire appartenant à la Chine et que la communauté internationale a reconnu cela depuis la 2e Guerre mondiale, l'ambassadeur Nguyen Xuan Thuy a affirmé que le Vietnam dispose suffisamment de preuves historiques et de bases juridiques pour affirmer sa souveraineté sur les archipels de Hoang Sa et Truong Sa.

Les preuves historiques ont montré que le Vietnam a maintenu sa souveraineté de façon paisible et continue au moins depuis le 17e siècle sur ces deux archipels. Par ailleurs, selon plusieurs cartes décrivant le territoire chinois sous la dynastie des Qing (1644-1911), l'île de Hainan est à l'extrême-Sud de la Chine. Une de ces cartes a été offerte par la Première ministre allemande Angela Merkel au président de la Chine Xi Jinping lors de sa visite en Allemagne en mars 2014.

Selon l'ambassadeur Nguyen Xuan Thuy, quand la France est arrivée au Vietnam en 1884, elle a réceptionné la gestion des archipels de Hoang Sa et Truong Sa. La souveraineté du Vietnam sur ces deux archipels a été reconnue lors de la Conférence de paix à San Francisco en septembre 1951 avec la participation des représentants de 51 pays afin de régler les questions territoriales et les conséquences laissées par la 2e Guerre mondiale.

A cette occasion, le chef de la délégation vietnamienne, Tran Van Huu, Premier ministre sous le règne du roi Bao Dai, a affirmé la souveraineté du Vietnam sur les archipels de Hoang Sa et Truong Sa sans aucune protestation des 50 délégations participantes.

La Conférence de Genève de 1954 sur le rétablissement de la paix en Indochine, à laquelle la Chine a fait partie, a également reconnu l'indépendance et l'intégrité territoriales du Vietnam. La France a observé le Traité de San Francisco et retiré ses troupes du Vietnam en 1956. Après le retrait de la France, la République du Vietnam a continué de gérer ces archipels et mené divers actes pour affirmer sa souveraineté sur les archipels de Hoang Sa et Truong Sa. En 1974, la Chine a occupé par la force l'archipel de Hoang Sa. Cet acte a violé le droit international.

De manière juridique et historique, la déclaration par la Chine de sa souveraineté pour l'archipel de Hoang Sa est dénuée de fondement. C'est pourquoi, l'affirmation de Liu Hongyang selon laquelle, l'archipel de Hoang Sa appartient à la Chine est une position erronée.

Selon l'ambassadeur Nguyen Xuan Thuy, la Chine a intentionnellement cité, de façon aberrante, la lettre diplomatique de l'ancien Premier ministre Pham Van Dong en 1958 pour fausser la vérité sur la réalité de la souveraineté sur Hoang Sa et d'autres archipels. Cette lettre n'a aucun terme concernant les archipels de Hoang Sa et Truong Sa. Elle reconnaît seulement la déclaration de la Chine sur les eaux territoriales de 12 milles marins. La lettre ne parle pas de ces archipels car ces derniers étaient placés à l'époque sous l'administration de l'ancien régime (République du Vietnam). La Chine, qui figurait parmi les pays participant à la Conférence de Genève de 1954, le savait clairement.

Auparavant, le journal singapourien "The Straits Times" a publié un article du docteur Nguyen Hung Son, chef adjoint de l'Institut de la Mer Orientale de l'Académie diplomatique du Vietnam, selon lequel la Chine serait seule sur la voie de devenir un pays puissant et n'aurait aucun vrai ami parmi ses voisins si elle perdait la confiance de l'ASEAN.

Selon le docteur Nguyen Hung Son, le déploiement par la Chine de sa plate-forme et de ses navires, ainsi que les attaques incessantes contre des bateaux vietnamiens vont à l'encontre de ses efforts diplomatiques menés depuis début 2013 afin de consolider ses relations avec l'ASEAN. Par ailleurs, Pékin refuse de régler le problème par la voie des négociations et d'autres mesures pacifiques. Les actes chinois en Mer Orientale ont choqué l'ASEAN et la communauté internationale, menacent la paix, la sécurité de la région. Il s'agit d'une violation flagrante du droit international et des engagements de Pékin sur l'application de la Déclaration sur la conduite des parties en Mer Orientale.

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