C’est ce qu’a déclaré l’ambassadeur du Vietnam au Japon Doan Xuan Hung dans un article récemment publié dans le journal japonais "Yomiuri Shimbun".
Selon l’ambassadeur Doan Xuan Hung, au moins dès le 17ème siècle, les rois de la dynastie Nguyen ont organisé des activités d'exploitation de ces archipels, fait un travail de cartographie et d'hydrographie et pris des mesures destinées à garantir la sécurité des bateaux étrangers naviguant dans la zone de l'archipel de Hoang Sa. Toutes ces activités ont été enregistrées dans des documents officiels promulgués par les Etats féodaux du Vietnam, sous forme de Chau Ban, conservés jusqu’à maintenant.
Cependant, la Chine a affirmé sa souveraineté sur l’archipel de Hoang Sa depuis la période des Song du Nord, mais sur la base de documents historiques sans fondement. Dans ses documents, il n’y a pas de cohérence sur le nom de l’archipel et l’explication, ainsi la démonstration de la souveraineté de la Chine est caduque.
Dans son article, M. Doan Xuan Hung a précisé qu’après la 2ème guerre mondiale, aucun pays n’a reconnu l’archipel de Hoang Sa come appartenant à la Chine. La Déclaration du Caire de 1943, celle de Postdam de 1945 et le Traité de San Francisco de 1951 ont inventé une liste des territoires que le Japon devait restituer à la Chine. Les archipels de Hoang Sa et Truong Sa n'en font pas fait partie. Ce qui est à noter, c'est que l'administration de Chiang Kai Shek, partie prenante aux négociations des Déclarations du Caire et de Postdam, n'a pas abordé le cas de l'archipel de Hoang Sa ni celui de Truong Sa.
En 1974, en profitant de la situation de guerre au Vietnam, les forces chinoises ont attaqué les forces du Sud Vietnam présentes sur Hoang Sa et se sont emparées de l’archipel. L’utilisation de la force en vue de s’emparer du territoire d’une autre nation constitue une violation des principes fondamentaux du droit international et ne peut en aucun cas donner naissance à une souveraineté chinoise sur Hoang Sa.
L’ambassadeur a affirmé que l'implantation illégale par la Chine de sa plate-forme pétrolière Haiyang Shiyou-981 accompagnée de nombreux navires d’escorte en pleine zone économique exclusive et sur le plateau continental du Vietnam, a gravement violé la souveraineté du Vietnam comme les droits internationaux comme la Charte des Nations Unies, la Convention de 1982 des Nations Unies sur le droit de la mer, la Déclaration sur la conduite des parties en Mer Orientale (DOC) signée en 2002 entre la Chine et les pays membres de l'Association des nations de l'Asie du Sud - Est (ASEAN).
Il a souligné que l’opinion internationale était très mécontente des actions inhumaines du navire chinois qui a coulé volontairement un chalutier vietnamien et blessé des dizaines de Vietnamiens.
La Chine a déformé la réalité et calomnié le Vietnam en affirmant que les navires vietnamiens ont percuté à plus de 1.500 reprises les navires chinois et entravé les activités de la Chine. Ce sont des déclarations mensongères, a indiqué l’ambassadeur.
L’ambassadeur Doan Xuan Hung a affirmé que le gouvernement vietnamien attachait une grande importance aux relations avec la Chine mais était déterminé à prendre tous les moyens pacifiques permis par le droit international pour protéger la souveraineté, la paix et la cause juste. Le Vietnam souhaite recevoir le soutien des habitants de la planète, dont le peuple japonais.