S’exprimant à cette occasion devant de nombreuses personnes de différents milieux, le général de brigade Le Van Cuong, ancien directeur de l’Institut des stratégies et des sciences du ministère de la Sécurité publique, a donné des analyses sur l’implantation illégale depuis début mai par la Chine de sa plate-forme de forage Haiyang Shiyou-981 à l’intérieur de la zone économique exclusive et sur le plateau continental du Vietnam.
Il a également soulevé plusieurs hypothèses sur les plans du gouvernement chinois d’ici le 15 août, et fourni aux participants des informations sur les politiques du Vietnam pour résoudre les tensions actuelles ainsi que le soutien de la communauté internationale.
Organisé par le Musée national de l’histoire, le colloque avait pour objectif de sensibliser le public à la situation actuelle en Mer Orientale, de valoriser la solidarité et le sens de responsabilités des citoyens, des jeunes notamment, dans la défense de la souveraineté maritime et insulaire du pays.
Plus d’un mois et demi depuis l’installation illégale par la Chine de sa plate-forme Haiyang Shiyou-981 dans les eaux vietnamiennes, le Vietnam a procédé à plus de 30 échanges et dialogues sous diverses formes et à différents niveaux avec la Chine afin de lui demander de mettre fin à ses atteintes aux droits souverains, à la juridiction comme à la souveraineté du Vietnam sur l’archipel de Hoang Sa.
Le 4 juin, le Vietnam a adressé une troisième note diplomatique à la Chine pour exiger qu’elle respecte sérieusement le droit international et cesse immédiatement ses activités qui violent les droits souverains et la juridiction du Vietnam sur sa zone économique exclusive et son plateau continental.
Cependant, la Chine n’a pas seulement failli à répondre à la bonne volonté du Vietnam, mais aussi arbitrairement a élargi la sphère d’activité de sa plate-forme en la déplaçant à 15 degrés 33 minutes 36 secondes de latitude Nord et 111 degrés 34 minutes et 11 secondes de longitude Est, 60 milles marins à l’intérieur du plateau continental et de la zone économique exclusive du Vietnam.
La Chine a même déployé davantage de navires d’escorte autour de sa plate-forme, certains jours jusqu’à 140, dont plusieurs navires lance-missiles, patrouilleurs d’attaque rapide, frégates anti-sous-marine, dragueurs de mines, navires de débarquement, et avions de chasse, en poursuivant ses actes d’intimidation et ses atteintes extrêmement graves à l'encontre des navires vietnamiens.