Coopération pour la sécurité et le développement en Mer Orientale

Mardi, 18/11/2014 15:49

Treize interventions et une trentaine d'opinions d'experts ont souligné le rôle des forces menant des activités en Mer Orientale pour la sécurité et la sûreté de la navigation maritime dans cette zone, le statu quo des différends en Mer Orientale et les politiques des parties concernées.

Selon les experts, il y a quatre éléments majeurs à prendre en compte : primo, le changement dans le calcul de certains pays sur les intérêts stratégiques des parties et la balance des forces entre les nations; secundo, la croissance du nationalisme de toutes les parties en litige dont le nationalisme à l'extrême de certains pays; tertio, la concurrence des influences et le rassemblement des forces entre les pays puissants; et quarto, le désaccord dans l'interprétation et l'application du droit international en Mer Orientale.

Evaluant la situation en Mer Orientale ces derniers temps et les politiques des parties concernées, de nombreux experts ont estimé que l'augmentation du nombre de forces militaires et paramilitaires et la croissance de leurs activités dans cette zone avaient aggravé les tensions.

Plusieurs délégués ont averti que l'exhaussement artificiel, de grande envergure, d'îles rocheuses et de récifs sur l'archipel de Truong Sa (Spratly) "changera la donne", avivera les revendications, accroîtra la concurrence entre les grandes puissances et le danger de conflits latents en Mer Orientale.

Selon les experts, la croissance des tensions en Mer Orientale ces derniers temps est en mesure non seulement de porter préjudice à la protection et au développement des ressources maritimes mais encore de menacer la sécurité des routes maritimes internationales. Sur ce problème, des experts ont relevé un paradoxe. Tandis que la communauté régionale fait de gros efforts pour éviter les conflits, certains pays cherchent par tous les moyens à causer des tensions à un bas niveau car ils croient que dans la mesure où il n'y a pas encore de conflits directs, la situation reste contrôlable. Il s'agit là d'un jeu très dangereux car la Mer Orientale n'a pas encore de Code de conduite ou de Traité de gestion des heurts et conflits en mer contraignants.

Selon l'ancien vice-amiral Anup Singh, ancien commandant de la Flotte des Forces navales indiennes pour l'Est, la revendication chinoise de la "ligne des neuf tronçons" est dépourvue de fondement juridique. La Communauté internationale doit élever la voix et soutenir les Etats riverains de la Mer Orientale par un appel à la liberté de la navigation maritime et à la protection de l'espace maritime en tant que patrimoine commun de l'humanité, jusqu'à ce que toutes les parties concernées parviennent à une solution finale pour les différends territoriaux.

L'ancien contre-amiral Akimoto Kazumine, chercheur au Fonds d'étude des politiques maritimes et océaniques du Japon, a estimé que la Mer Orientale est une route maritime vitale pour tous les pays dans la région. Il est donc nécessaire d'y établir une stabilité durable pour préserver la sécurité de la navigation maritime, a-t-il dit.

Quant au professeur Ji You, chercheur à l'Institut Asie de l'Est, de l'Université nationale de Singapour, il a estimé que les tensions en Mer Orientale se sont accentuées brutalement depuis 2010. Il y a des raisons objectives qui expliquent cette spirale de la tension. Cependant, le scénario d'une escalade incontrôlée qui pourrait dégénérer en conflit armé n'est pas inévitable, toujours selon lui.

Cependant, ils ont observé qu'outre les éléments complexifiant la situation dans cette région, il y en a deux autres qui aident à promouvoir la coopération, que les parties concernées se doivent de valoriser. Il s'agit de la gestion et de l'exploitation des ressources naturelles (combustibles fossiles et ressources halieutiques), et de la protection de la sécurité, de la sûreté et de la liberté de la navigation maritime sur les routes maritimes internationales.

Les experts ont souligné les domaines de coopération que sont la pêche, la protection de l'environnement maritime, la sécurité et la sûreté de la navigation maritime, la recherche et le sauvetage en mer. Ils ont hautement apprécié les efforts pour établir une ligne téléphonique rouge entre les parties en Mer Orientale, estimant cependant que cela devait être lié à un mécanisme de réalisation concret afin de la rendre effective.

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