Le tourisme à Hoi An montre des signes de reprise
Dimanche, 23/02/2020 09:37 (GMT+7)
L’ancienne ville de Hoi An reconnue par l'UNESCO dans la province centrale de Quang Nam accueille chaque jour plus de 3.000 touristes, principalement d'Europe et d'Amérique du Nord, un bon signe pour le secteur du tourisme local après une sombre période due aux impacts de COVID-19.
Le tourisme a Hoi An montre des signes de reprise. Photo : VNA
Selon le Bureau municipal de la culture et de l'information, parmi plus de 10.000 visiteurs d'une nuit ou plus à Hoi An, 90% sont des étrangers et le taux d'occupation est d'environ 50%.
Nguyen Van Son, vice-président du Comité populaire de la ville de Hoi An, a déclaré que la ville avait chargé les secteurs concernés de guider les hébergeurs locaux, les agences de voyage et les services de gestion des sites touristiques à prendre des mesures contre le nouveau coronavirus.
Des groupes de travail intersectoriels ont été mis en place pour inspecter les hébergements et des restaurants dans le cadre des travaux, a-t-il ajouté.
Lors d'une visite sur le terrain à Hoi An le 22 février, le président du Comité populaire provincial Le Tri Thanh a déclaré que la ville était restée une place importante dans le tourisme dans la région et dans le pays.
Il a appelé à des efforts pour garantir que Quang Nam et Hoi An en particulier soient une destination touristique sûre et conviviale.
La vieille ville de Hoi An est située dans la province de Quang Nam, au centre du Vietnam, sur la rive nord de l’embouchure du fleuve Thu Bon. Le bien inscrit s’étend sur 30 ha et dispose d’une zone tampon d’une superficie de 280 ha. Il est un exemple extrêmement bien préservé des petits ports marchands qui, entre le XVe et le XIXe siècle, ont commercé au long cours tant avec les pays du sud-est et de l’est de l’Asie qu’avec le reste du monde. Son déclin, à la fin du XIXe siècle, a permis de conserver à un très haut degré d’authenticité son tissu urbain traditionnel.
La ville est un reflet du mélange des cultures indigènes et étrangères (principalement chinoises et japonaises et, plus tardivement, européennes) qui a donné naissance à ce vestige unique.
La ville présente un ensemble bien préservé de 1.107 bâtiments à ossature de bois, avec des murs en briques ou en bois, dont des monuments architecturaux et des structures vernaculaires à usage commercial et d’habitation, entre autres, un marché à ciel ouvert et un quai pour le ferry, et des monuments religieux tels que des pagodes et des lieux de culte des ancêtres. Les maisons ont des toits de tuile et les composants de bois sont gravés de motifs traditionnels. Elles sont alignées en rang serré le long d’étroites rues piétonnes. Il y a également un délicat pont japonais en bois qui date du XVIIIe siècle, sur lequel se trouve une pagode. Le tracé d’origine des rues, qui date de l’époque où la ville est devenue un port, demeure. Il s’agit d’un plan hippodamien avec un axe parallèle à la rivière et un autre axe de rues et d’allées qui le croisent à angle droit. En général, les bâtiments ouvrent sur les rues pour que les clients y accèdent facilement tandis que l’arrière des bâtiments ouvre sur la rivière permettant ainsi un chargement et un déchargement aisés des marchandises transportées par bateaux.
Les structures en bois encore existantes et le plan urbain sont d’origine et n’ont pas été modifiés, ils témoignent d’un paysage urbain traditionnel aux XVIIe et XVIIIe siècles, dont les vestiges sont uniques dans la région. De nos jours, la ville est toujours occupée et son activité de port et de centre commercial se poursuit. Le patrimoine vivant qui est le reflet des différentes communautés autochtones de la ville et des étrangers, a également été préservé et continue à être transmis. La vieille ville de Hoi An demeure un exemple exceptionnellement bien préservé de port d’Extrême-Orient..
CPV/VNA