Le porte-parole du ministère vietnamien des Affaires étrangères, Lê Hai Binh. Photo: VNA
“Nous allons vérifier cette information”, a déclaré le porte-parole du ministère des Affaires étrangères, Lê Hai Binh, en réaction à l’information selon laquelle la Chine a presque fini de construire une bonne vingtaine de structures sur des îles artificielles en Mer Orientale. Ces structures semblent être conçues pour stocker des missiles sol-air de longue portée.
“Le Vietnam dispose de preuves historiques et fondements juridiques suffisants pour affirmer sa souveraineté territoriale sur les deux archipels de Hoàng Sa (Paracels) et Truong Sa (Spratleys)”, a-t-il déclaré à la presse à Hanoi.
“La position conséquente du Vietnam est de régler les différends en Mer Orientale par des mesures pacifiques, en conformité avec le droit international, notamment de la Convention des Nations Unies sur le droit de la mer de 1982 (CNUDM 1982), d’observer pleinement et efficacement la Déclaration sur la conduite des parties en Mer Orientale (DOC)”, a-t-il indiqué.
“Tout acte de construction et de réhabilitation mené par un pays étranger sur les structures des archipels de Hoàng Sa et Truong Sa sans l’autorisation du Vietnam est donc illégal”, a affirmé le porte-parole.
“Le Vietnam demande aux parties concernées d’agir de manière responsable, de s’abstenir d’actes susceptibles de complexifier davantage la situation, en particulier la militarisation, de menacer la paix, la stabilité, la sécurité et les libertés de navigation et de survol en Mer Orientale”, a-t-il conclu.
De nombreux pays ont déjà démontré l’absurdité des prétentions chinoises de souveraineté sur la quasi-totalité de la Mer Orientale où Pékin mène d’énormes travaux de remblaiement, construisant des îles artificielles et des pistes d’atterrissage pouvant accueillir des avions militaires.
Le 12 juillet 2016, la Cour permanente d’arbitrage a jugé que la Chine n’a pas de base légale pour revendiquer des droits historiques sur les zones maritimes découlant de la “ligne en neuf traits”, et qu’aucune des structures de l’archipel de Truong Sa ne peut conférer à la Chine une zone économique exclusive (ZEE).