Jeudi, 27/09/2018 18:01 (GMT+7)
"Le Vietnam a fait de grands progrès dans la lutte contre la criminalité liée aux espèces sauvages", a déclaré Bui Thi Ha, vice-directrice de l’organisation Éducation pour la nature au Vietnam (ENV), une ONG de protection de l’environnement.
Le Vietnam a fait de grands progrès dans la lutte contre la criminalité liée aux espèces sauvages (photo: ENV)
Elle a fait cette remarque en prévision de la Conférence sur le commerce illégal d'espèces sauvages de Londres 2018, qui se tiendra en octobre.
Mme Ha a indiqué que le Code pénal révisé de 2015, entré en vigueur cette année, a commencé à montrer son importance dans la protection de la faune sauvage au Vietnam. La loi a comblé les lacunes juridiques, imposé des sanctions plus sévères en cas de violations graves et a servi de base légale aux autorités pour gérer la criminalité liée aux espèces sauvages.
En novembre 2016, le Vietnam a détruit pour la première fois 2,1 tonnes de défenses d'éléphants à Hanoi, ce qui démontre les engagements du pays en faveur de la destruction des défenses et cornes de rhinocéros saisies. Début 2017, la province de Lao Cai, à la frontière nord, a détruit 43 défenses d'éléphants.
Cette année, une peine de 13 mois de prison a été infligée à Nguyen Mau Chien, le cerveau d’un trafic de produits d’animaux sauvages d’Afrique vers le Vietnam. Et Hoang Tuan Hai a été condamné à 4,5 ans de prison pour trafic de plus de 10 tonnes de tortues dans la province côtière de Khanh Hoa.
Le Vietnam a fait des efforts pour interdire les activités commerciales sur les cornes de rhinocéros, et le pays cherche également des mesures pour arrêter le commerce illégal des tigres et contrôler le nombre de ces félins dans les établissements privés.
L'ENV a déclaré que certaines solutions possibles incluent la fermeture de sites Web faisant la promotion du commerce d'animaux en voie de disparition et davantage d'enquêtes sur les passeurs afin de les arrêter et de leur imposer les sanctions appropriées.
Récemment, de nombreux ours captifs ont été remis volontairement à des organismes autorisés. Le nombre d'ours gardés illégalement dans tout le pays est passé de 4.300 en 2005 à environ 780 en septembre 2018.
CPV