Photo d'illustration (VNA)
Ce rapport, réalisé par le Programme des Nations Unies pour le développement (PNUD) au Vietnam, le ministère du Travail, des Invalides et des Affaires sociales et l'Académie des sciences sociales du Vietnam, souligne les progrès impressionnants accomplis par le Vietnam dans la mise en œuvre de l'Objectif de développement durable (ODD) no.1 sur la réduction de la pauvreté.
Selon lui, sur les 17 objectifs de développement durable ciblés pour 2030, l'objectif numéro 1 est le plus accessible pour le Vietnam. Les résultats obtenus en matière de réduction de la pauvreté ont également amené le pays à la 57ème place parmi les 193 membres des Nations Unies pour ce qui est des indicateurs de développement durable en 2018, soit une hausse de neuf places par rapport à 2017.
Conscient du rôle des facteurs autres que le revenu sur la qualité de vie des personnes, le gouvernement a publié en 2015 des normes de pauvreté multidimensionnelle. Cette approche multifactorielle a placé le Vietnam au premier plan en Asie-Pacifique dans l’application d’une telle méthode.
Cependant, la pauvreté hante encore de nombreuses régions, en particulier celles peuplées de minorités ethniques. Le taux de pauvreté multidimensionnelle dans les régions montagneuses du Nord et des Hauts Plateaux du Centre est deux fois plus élevé que la moyenne nationale.
En 2016, le pourcentage de personnes vivant dans la pauvreté dans la communauté Kinh était de 6,4%, tandis qu'il est beaucoup plus élevé chez de nombreux groupes ethniques minoritaires, en particulier les H’mong, avec 76,2%; les Dao, 37,5%; et les Khmer, 23,7%, dit ce rapport.
L'écart en matière de dépenses, de revenus, d'éducation et d'accès à des sanitaires dignes entre le groupe Kinh et les groupes minoritaires s'est creusé au cours de la période 2012-2016, a indiqué le rapport, ajoutant que les ménages pauvres avec des membres handicapés avaient moins accès à l'éducation et à l'emploi que le reste de la société.
Caitlin Wiesen, Directrice par intérim du PNUD au Vietnam, a déclaré que la réussite du pays en matière de réduction de la pauvreté dépend en grande partie de sa capacité à assurer une croissance inclusive, à créer de meilleures opportunités d'emplois et à soutenir efficacement ceux qui risquent d'être laissés pour compte.