Délégués en marge de la conférence. Source: VNA
S'adressant aux journalistes en marge de la 11ème conférence internationale de la mer Orientale à Hanoi les 6 et 7 novembre, Carl Thayer a déclaré que le Vietnam devrait également tirer le meilleur parti de la présidence de l'ASEAN en 2020 pour prendre l'initiative de faire entendre sa voix contre les actions inappropriées de la Chine dans les eaux.
Carl Thayer a dit que la Chine faisait la promotion de sa revendication de ligne à neuf tronçons dans le but de conquérir unilatéralement la mer Orientale afin de servir son ambition de devenir une puissance montante en Asie.
Partageant ce point de vue, Greg Poling, directeur de l’Initiative pour la transparence maritime de l’Asie au Centre pour les études stratégiques et internationales basé aux États-Unis, a déclaré que la Chine tentait d’empêcher les pays de l’Asie du Sud-Est, dont le Vietnam, d’effectuer des projets pétroliers et gaziers en mer Orientale.
La Chine veut forcer les pays de la région soit à arrêter l'exploration de pétrole et de gaz en mer Orientale, soit à s'associer à des sociétés chinoises, a expliqué Poling.
L’expert a déclaré que la Chine avait envoyé de plus en plus de navires en mer Orientale et chassé des navires et des pêcheurs d’autres pays des eaux. Ce ne sont pas des actions d'un pays qui souhaite s'associer à des États de la région, a-t-il dit, ajoutant que la Chine cherchait à contraindre d'autres pays à faire ce qu'il voulait.
Pour faire face aux actions agressives de la Chine en mer Orientale, Tomotaka Shoji, de l’Institut national des études de défense du Japon, a suggéré que le respect du droit international soit surveillé de près, non seulement dans les eaux, mais également dans toutes les régions du monde.
Les nations du monde entier devraient renforcer leur coopération avec les pays de la région et il est nécessaire d'encourager le règlement des différends en mer Orientale et d'autres océans internationaux sur la base des règles de la Convention des Nations Unies sur le droit de la mer (UNCLOS ) de 1982 pour assurer la sécurité et la liberté de la navigation et de l'aviation, a-t-il déclaré.
Dans le même temps, James Kraska, professeur émérite au Centre de droit international Stockton, basé aux États-Unis, a conseillé aux nations de la région de mettre fin aux différends et de parvenir à un consensus sur le règlement des différends en mer Orientale.
Les États de la région devraient également élargir leurs liens commerciaux, diplomatiques et militaires avec des pays extérieurs afin d’obtenir un soutien plus large de la communauté internationale pour s’opposer aux violations du droit international commises par la Chine, a-t-il ajouté.