Khanh Nhuet son jeune frère sont soudainement devenus orphelins à cause du COVID-19. Photo :TN/CVN
"Mes parents sont décédés du COVID-19 le même jour. Quatre jours après, mon grand-père paternel a aussi été victime du virus", raconte Khánh Nhu, élève de 8e classe, de la commune de Thanh Binh, district de Trang Bom, province de Dông Nai (Sud). "Notre seul souhait serait de retrouver une famille complète comme auparavant", s’étouffe-t-elle.
La douleur de Khanh Nhu et de son jeune frère est si grande que rien ne peut la rattraper. Ils sont soudainement devenus orphelins. Bien que leurs parents soient partis, son frère de 7 ans ne le sait pas. Leur seul point d’appui est désormais leurs grands-parents. Ils doivent vivre avec eux à la campagne.
"Chaque jour, je regarde la photo de ma mère dans le fond d’écran de son téléphone. C’est son souvenir qui a été renvoyé par l’hôpital après sa mort", exprime Khánh Nhu.
"En la regardant, je me sens plus énergique. Je promets de faire de mon mieux pour prendre soin de mon frère et respecter mes grands-parents maternels. Je prie toujours pour leur santé. Et je vais étudier et travailler en même temps pour les aider", partage-t-elle.
Son grand-père maternel, 68 ans, vit de la pêche chaque jour, sur la rivière Tri An. Sa vie déjà difficile l’est encore plus maintenant qu’il a en charge ses deux petits-enfants.
"Plusieurs fois, en les regardant, nous n’avons pu retenir nos larmes. Ce dont nous avons le plus peur, c’est que nous sommes tous âgés et que nous ne savons pas combien de temps nous pourrons nous occuper d’eux", fait-il savoir.
Dans une petite maison de Hô Chi Minh-Ville, la situation de la petite fille Hoàng Anh est pire. Âgée de 8 ans, elle ne connaît pas son père. Quand elle avait 12 mois, sa mère l’a laissée à son arrière-grand-mère maternelle et sa grand-mère maternelle. Malheureusement, en une semaine, les deux vieilles femmes sont soudainement décédées du COVID-19. Elle a alors été envoyée à son oncle maternel.
"Quand elle était encore vivante, ma grand-mère maternelle me disait toujours qu’à sa mort, je devrais m’occuper de Hoàng Anh car elle n’a ni père ni mère", se souvient son oncle maternel.
Prendre soin de sa nièce est pour lui une difficulté supplémentaire. Car bien qu’il n’ait que 22 ans, il est constamment malade en raison de problèmes cardiaques et d’une pneumonie. Selon le Département de l’enfance du ministère du Travail, des Invalides de guerre et des Affaires sociales, le COVID-19 a eu comme conséquence qu’un grand nombre d’enfants ont perdu un parent voire les deux. Ces deuils ont plongé des familles entières dans une grande précarité,tant financière qu’émotionnelle.
Par conséquent, les organismes de l’État compétents, et toute la société devraient s’unir pour prendre soin de leur santé physique et mentale.
Partager l’amour ensemble
Remisede boursesà des élèves orphelinsliés au COVID-19 à Hô Chi Minh-Ville. Photo :VNA/CVN
Les psychologues estiment que les orphelins risquent de souffrir de graves traumatismes psychologiques. Sans un soutien approprié, ils auront des effets à long terme sur leur santé mentale et seront confrontés à de nombreuses difficultés à l’âge adulte.
Heureusement, les dons affluent. Ainsi, la Banque commerciale par actions Viêt Nam Thinh Vuong (VPBank) a-t-elle remis un milliard de dôngs à ces orphelins. Depuis fin mars, par le biais de l’émission télévisée "Cap lá yêu thuong" (Paire de feuilles d’amour), les sœurs Khanh Nhu et Hoàng Anh ont reçu chacune un livret d’épargne d’une valeur unitaire de 100 millions de dôngs de VPBank.
Ces soutiens de la communauté et des entreprises comme VPBank leur donneront plus d’appui, les aidant à continuer à étudier, à surmonter les difficultés et à réaliser leurs rêves.