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Un plateau de plats du Têt traditionnel. Photo: hanoimoi |
Pour les Vietnamiens, le Têt est considéré comme le symbole du renouveau. Il s’agit du moment de transition entre l’ancienne et la nouvelle année. Où qu’ils soient, tous les membres de la famille se retrouvent pour "manger le Têt" et espérer ensemble la perspective d’une nouvelle année favorable et prospère. A cette occasion, on prépare souvent des plats savoureux pour la famille mais également pour les ancêtres, placés sur l’autel.
La cuisine du Nord est très délicate et diversifiée. Les plats sont préparés magnifiquement, notamment le "banh chung", le "xoi", le "gio", le "nem"...
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La confection du "banh chung". Photo: baodansinh |
Les Vietnamiens fabriquent toujours le "banh chung" à l’occasion du Nouvel An lunaire. Il est devenu le plat traditionnel vietnamien le plus célèbre du Têt traditionnel. Les ingrédients principaux sont riz gluant, viande de porc et haricots verts, le tout enveloppé dans des feuilles de dong (Phrynium placentarium) qui donneront au riz une couleur verte après environ 12 heures de cuisson. L’emballage ne doit être ni trop serré ni trop lâche.
Pour les Vietnamiens, la confection du "bánh chung" est le moyen idéal d’exprimer sa gratitude envers les ancêtres et la Patrie. La fabrication est l’occasion de se réunir en famille. Assis autour du feu, les membres de la famille se racontent des histoires passées et espèrent une nouvelle année remplie de bonne fortune.
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Des oignons salés fermentés. Photo: baodansinh |
Le "bánh chung" sera plus délicieux lorsqu'il sera dégusté avec des oignons salés fermentés, un plat populaire très apprécié occupant toujours une place importante sur le plateau du Têt au Nord.
Le "xoi" est un plat incontournable pour le culte des ancêtres rendu lors du réveillon (giao thua en vietnamien), notamment le "xoi gac" (à la pulpe de momordique). Le riz gluant à la pulpe de momordique est considéré comme le symbole de la chance en raison de sa couleur rouge.
La méthode la plus populaire de faire le "xoi" est de faire tremper le riz gluant dans de l'eau chaude pendant plusieurs heures jusqu'à ce qu'il soit gonflé, avant de le laver et d'ajouter un peu de sel et d'autres ingrédients séparément, puis de le placer dans une sorte d’autoclave (appelé cho au Nord) dans lequel on verse de l'eau bouillante avant de le poser sur un feu, afin que le riz cuise à la vapeur sans toucher l'eau.
Le "gio" (pâté de viande pilée) ne manque pas lors des repas du Têt des Vietnamiens. Le “gio” est préparé minutieusement à partir de viande de porc, qui est pilonnée. Les feuilles de bananier qui enveloppent la pâté sont également sélectionnées avec soin. Le "gio" est délicieux quand on le découpe au milieu, les morceaux de “gio” sont ronds, de couleur blanc légèrement rose, sans graisse.
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Poulet bouilli. Photo: baodansinh |
Le "nem" (rouleaux de printemps frits) est un plat délicieux avec une méthode de traitement assez fantaisiste, montrant la méticulosité des gens du Nord pour le plateau du Têt traditionnel. Au Nord, pour faire du "nem", il faut préparer des galettes de riz, du porc haché, de la chair de crevette, les champignons noirs parfumés séchés, et des jaunes d’œuf. Au niveau des légumes, on ajoute des germes de soja ou un peu de carotte ou de chou-rave. Les rouleaux de printemps doivent être roulés uniformément, et puis frits à feu modéré.
Le poulet bouilli est un plat indispensable sur le plateau du Têt des populations du Nord. Le poulet sera soigneusement sélectionné, puis nettoyé, bouilli, coupé et joliment disposé sur une assiette. Ce plat est souvent utilisé avec du sel, du poivre et du citron.
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Soupe aux pousses de bambou. Photo: baodansinh |
La soupe aux pousses de bambou constitue aussi un plat très populaire pendant le Têt au Nord. Les pousses de bambou sont croustillantes, très parfumées, mélangées au moelleux de la viande de porc./.