|
Perspective de l'usine de bijoux Pandora dans le parc industriel VSIP III. (Photo: Ambassade du Danemark au Vietnam ) |
Parmi 27 pays dans le monde et avec 13 critères différents, le fabricant et détaillant danois de bijoux Pandora a finalement décidé de choisir le parc industriel VSIP 3 à Binh Duong, Vietnam pour construire sa quatrième usine dans le monde.
Les objectifs du Vietnam en matière de réduction des émissions sont considérés comme un attrait majeur pour les investisseurs étrangers. En mars, lors du Forum annuel des entreprises du Vietnam (VBF), le Premier ministre a également souligné trois garanties du pays dont la stabilité énergétique vers la transformation verte, comme un appel aux entreprises d'IDE d'accompagner le Vietnam dans son objectif à long terme de développement durable.
D'un montant de plus de 150 millions de dollars, l'usine Pandora au Vietnam sera la troisième du groupe à utiliser 100% d'énergies renouvelables, les précédentes utilisant l'énergie solaire.
Selon Alexander Lacik, PDG et président de Pandora, "Ce qui nous importe avant tout, c'est l'accès aux ressources en main-d'œuvre. Deuxièmement, la coopération étroite des agences gouvernementales ainsi que l'accent mis sur le développement durable. Et le troisième critère est l'accès à de bonnes infrastructures. Notre usine établira également de nouvelles normes dans le domaine de l'industrie mondiale de la bijouterie en termes d'empreinte écologique, de recyclage et d'émissions de CO2."
À VSIP III, l'usine Pandora sera située à côté de l'usine Lego, aussi une compagnie danoise, qui est également une usine verte. "Le Vietnam est devenu un marché de plus en plus important pour les investisseurs danois grâce à son environnement commercial favorable et à son engagement en faveur de zéro émission nette d'ici 2050", a déclaré M. Jacob Jensen, ministre danois de l'alimentation, de l'agriculture et de la pêche.
|
L’engagement à réduire les émissions aide le Vietnam à accroître son attractivité. Photo d'illustration/baotainguyenmoitruong |
L'Institut d'économie de l'énergie et d'analyse financière (IEEFA) estime que les multinationales qui contribuent pour environ 150 milliards de dollars aux revenus annuels d'exportation du Vietnam ont pris des engagements spécifiques en matière de neutralité carbone ou de réduction des émissions carbonées à différentes échelles et selon différentes voies. Certaines ambitionnent même d’utiliser 100 % d’énergies renouvelables d’ici 2025.
"Les projets récents, en particulier dans la région Sud, mettent tous l'accent sur les facteurs verts. Les sociétés multinationales comme Lego et même les grands locataires comme DHL exigent tous des aspects verts", a indiqué Lê Trong Hieu, de la compagnie CBRE Vietnam.
Le ministre britannique d'État à la Sécurité énergétique et à la Neutralité carbone, Graham Stuart a déclaré : "Le passage à une production plus verte revêt une grande importance en termes d'environnement d'investissement. Actuellement, l'énergie propre est une condition que les entreprises du monde entier posent lors de la construction d'usines. Avec l'accord de Partenariat pour une transition énergétique juste (JETP), le Vietnam reçoit 15,5 milliards de dollars pour sa transition énergétique. Cet investissement peut débloquer de nombreux projets potentiels et je crois que ce processus peut créer des centaines de milliers d'emplois."
Selon les experts, si les politiques sont approuvées, les entreprises peuvent promouvoir la construction d’usines économes en énergie voire neutres en carbone. À partir de là, le Vietnam peut s’efforcer de devenir une des bases de production les plus vertes et les plus propres au monde.