COVID-19: avec plus de 20 000 morts, le bilan des États-Unis devient le plus lourd au monde

Dimanche, 12/04/2020 11:39
Depuis son apparition en Chine, l’épidémie de COVID-19 a fait au moins 107 064 morts dans le monde, dont plus de 20 000 aux Etats-Unis.

États-Unis: 5 millions de nouveaux chômeurs attendus en une semaine

Des personnes arrivent pour des tests au cours de l'épidémie de COVID-19 au George Washington University Hospital à Washington, États-Unis, le 10 avril. Photo: REUTERS


Les Etats-Unis recensent samedi soir 1 920 nouveaux décès dus au coronavirus au cours des dernières 24 heures, ce qui constitue un léger ralentissement par rapport à la veille, selon un décompte de l’Université Johns Hopkins. Au total, dans le pays, l’épidémie a causé 20 506 décès au total, le bilan le plus lourd pour un pays dans le monde, selon les chiffres recueillis par cette université de médecine basée à Baltimore (est). Le maire de New York, Bill de Blasio, a annoncé que les écoles publiques de la ville resteront fermées jusqu’à la fin de l’année scolaire. Cela « aidera clairement à sauver des vies », a-t-il dit. Autre mauvaise nouvelle : plus de 10 % des 4 800 membres d’équipage du porte-avions américain Theodore Roosevelt ont été testés positifs, rapporte un porte-parole de la marine américaine.

Plus tôt dans la journée, l’Italie frôlait les 20 000 morts, selon un comptage de l’Agence France-Presse (AFP). Lors d’une conférence de presse, le commissaire extraordinaire du gouvernement italien pour le coronavirus, Domenico Arcuri, a expliqué que « 2,5 millions de tests seront distribués dans les régions la semaine prochaine ».

En outre, les bilans de la pandémie se sont aggravés en France (plus de 13 800 morts) et au Royaume-Uni, où un millier de personnes ont succombé en une journée (près de 10 000 morts), dont un enfant de 11 ans.

Le nombre des décès causés par la pandémie a également triplé en huit jours en Belgique avec 3 019 morts enregistrés.

Le Brésil a officiellement dépassé la barre des mille morts, dont six premiers décès dans des favelas.

Le confinement prolongé

Le confinement a été prolongé en Irlande, comme en Italie jusqu’à début mai. En Argentine, il est maintenu jusqu’au 26 avril ; quand le Venezuela prolonge de 30 jours l’« état d’alerte » et le confinement quasi-total. Et la Turquie, qui déplore aussi un millier de morts, a confiné 31 villes pendant tout le week-end, plongeant la mégapole Istanbul dans un silence inédit.

Un geste d’amour destiné à un résident d’une maison de repos pour seniors à Montréal (Canada), le samedi 11 avril. Photo: REUTERS

Au moment où certains pays européens se préparent à la sortie du confinement, dans le sillage de la Chine, l’Organisation mondiale de la santé (OMS) a souligné qu’une levée trop rapide des restrictions « pourrait entraîner une résurgence mortelle » de la pandémie.

L’OMS a également averti la Biélorussie que l’épidémie connaissait une « hausse rapide » du nombre de cas sur son territoire. Il existe « des preuves de l’augmentation rapide du nombre de cas » en Biélorussie, a indiqué le docteur Patrick O’Connor du bureau européen de l’OMS, en mission dans le pays de 9,5 millions d’habitants, un des rares pays d’Europe à n’avoir pas ordonné de confinement.

Quant au continent africain, où près de 13 000 cas de COVID-19 et de 700 morts ont été enregistrés selon les chiffres officiels, « le virus se répand au-delà des grandes villes », s’est inquiétée la cheffe de l’OMS pour le continent, la docteure Matshidiso Moeti, disant craindre « un nouveau front ».

Des aides financières

Afin « d’éviter qu’une deuxième vague mortelle ne touche le Royaume-Uni », le gouvernement britannique a annoncé donner 200 millions de livres (227,6 millions d’euros) supplémentaires aux pays en développement. Cette aide sera reversée à diverses organisations britanniques ou internationales, a précisé le ministère du développement international dans son communiqué : 130 millions de livres (148 millions d’euros) iront ainsi à l’ONU, dont 65 millions à l’OMS et 50 millions à la Croix-Rouge internationale. Cela porte à 744 millions de livres (847 millions d’euros) la contribution britannique à la lutte globale contre le coronavirus, le pays ayant déjà apporté entre autres 250 millions de livres (285 millions d’euros) au Cepi, l’organisme chargé de développer un vaccin contre COVID-19.

Au Canada, la Chambre des communes a adopté un programme de subvention des salaires, présenté comme la plus vaste mesure économique du pays depuis la seconde guerre mondiale, pour aider les entreprises et leurs employés à traverser la crise provoquée par le coronavirus. Le montant de ce programme est évalué à 73 milliards de dollars (47 milliards d’euros).

LeMonde/AFP

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