De milliers de Libanais rentrent chez eux après le cessez-le-feu entre Israël et le Hezbollah
Jeudi, 28/11/2024 09:31 (GMT+7)
Après plus d’un an à se précipiter aux abris dès que les sirènes retentissent, les habitants du nord d’Israël savouraient mercredi le calme retrouvé, mais restaient sur leurs gardes.
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Destructions dans la banlieue sud de Beyrouth le 27 novembre 2024, au lendemain de bombardements israéliens qui ont visé ce quartier quelques heures avant l'entrée en vigueur d'un cessez-le-feu |
Des dizaines de milliers de Libanais, forcés de fuir à cause du conflit entre le Hezbollah et Israël, ont repris le chemin du retour mercredi après l’entrée en vigueur du cessez-le-feu. Ce conflit, qui dure depuis plus de 13 mois, a causé la mort de milliers de personnes et déplacé près de 900.000 Libanais et 60.000 Israéliens.
Le retour des habitants dans le sud du Liban et la banlieue sud de Beyrouth a révélé des scènes de destruction massive, notamment à Nabatiyé et Zebqine, bien que certains aient choisi de revenir sur leurs terres malgré les dégâts. Selon des données issues d’une analyse d’images satellites, près de 40 % des bâtiments de la région ont été détruits par l’armée israélienne.
Ce cessez-le-feu, soutenu par les États-Unis et la France, repose sur la résolution 1701 de l’ONU, qui impose une présence militaire libanaise et de la FINUL dans le sud du pays. Il met fin à une escalade militaire qui a commencé en octobre 2023, après l’attaque du Hamas sur Israël. L’accord stipule un retrait progressif de l’armée israélienne en 60 jours, et le Hezbollah doit également se retirer de la frontière. Toutefois, le Premier ministre israélien, Benjamin Netanyahu, a mis en garde contre une "liberté d’action militaire" si le Hezbollah viole l’accord.
Destructions dans la banlieue sud de Beyrouth le 27 novembre 2024, au lendemain de bombardements israéliens qui ont visé ce quartier quelques heures avant l'entrée en vigueur d'un cessez-le-feu
CPV/AFP