La Grèce fait face mardi 13 août à un important incendie qui s’est déclenché dimanche.
Le feu a touché des villes de la banlieue d’Athènes : Nea Penteli, Palaia Penteli, Patima Halandriou et Vrilissia, d’où ont fui des milliers de personnes. Une fumée âcre engendrée par la destruction d’usines contenant des produits toxiques a recouvert le ciel.
« Quarante heures après le déclenchement à Varnavas d’un incendie extrêmement dangereux, nous pouvons dire qu’il n’y a plus de front actif, mais seulement des foyers dispersés. » Le ministre de la crise climatique et de la protection civile, Vassilis Kikilias, a affirmé, mardi 13 août dans un communiqué, que l’incendie était sur le point d’être maîtrisé.
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Une zone forestière du village grec ravagée par les incendies, le 13 août 2024.
Photo: La croix
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Incendies en Grèce : un phénomène qui se répète chaque année
Les incendies sont loin d’être exceptionnels dans le pays. Ils détruisent chaque année plusieurs milliers d’hectares, en faisant parfois de nombreuses victimes. D’après les données de l’observatoire européen Copernicus, depuis 2006, la Grèce a été en proie aux feux chaque année. Si l’été 2010 a été le moins violent avec seulement 21 feux et 6 472 hectares brûlés, le pays a fait face, en vingt ans, à quatre épisodes importants qui ont fait des centaines de morts.
La répétition des feux géants soulève des interrogations sur la politique gouvernementale en matière de prévention.
Dès le mois de juillet, des dizaines d’ordres d’évacuation ont été envoyés aux résidents des zones touchées et plusieurs stades ont été ouverts pour accueillir les milliers de déplacés. Le ministère de l’intérieur grec a promis mardi de distribuer 4,7 millions d’euros aux huit municipalités affectées par les flammes.
Bien que le ministère de la protection civile continue de vanter sa réactivité face à l’incendie, rappelant le déploiement de 702 pompiers, 199 véhicules terrestres et 35 engins avions et hélicoptères, rejoints plus tard par des renforts européens, le gouvernement conservateur a été critiqué par la presse mardi.
De nombreux pays européens apportent également leur aide.