Aucun nouveau cas de COVID-19 signalé le 10 avril au matin

Vendredi, 10/04/2020 21:03
Aucun nouveau cas de COVID-19 signalé le 10 avril au matin, l’OMS impressionné par la lutte anti-épidémique "made in Vietnam" et les impressions du patient américain guéri du COVID-19 au Vietnam sont les évènements marquants du 10 avril.

Aucun nouveau cas de COVID-19 signalé le 10 avril au matin

Aucun nouveau cas d'infection au COVID-19 n'a été signalé au vendredi matin 10 avril au Vietnam, le bilan total restant encore à 255, dont 62,2% sont venus de l'étranger, selon le Comité de pilotage national de la prévention et de la lutte contre l’épidémie du coronavirus, cité par le VNA. 

  Photo: VNA


Le comité a informé que 14 personnes infectées par le SARS-CoV-2 seraient annoncées guéris le même jour, dont dix sont traitées et soignées à l'Hôpital national des maladies tropicales No 2 à Hanoï, une à la Polyclinique de Bac Ninh (Nord), deux à l’hôpital de Da Nang (Centre) et un autre à la Polyclinique de Binh Thuan (Centre).

Une autre bonne nouvelle indique que 17 personnes infectées par le coronavirus ont été testées négatives une première fois, et 18 autres testées deux fois négatives.

Jusqu’à 6h00 du 10 avril, le pays comptait 74.941 personnes placées en quarantaine.

L’OMS impressionné par la lutte anti-épidémique "made in Vietnam" 

L’Organisation mondiale de la santé (OMS) apprécie hautement la méthode "4 en place" du Vietnam, à savoir la direction sur place, les forces sur place, les installations sur place et la logistique sur place, selon Kydong Park, représentant de l’OMS au Vietnam, lors d’une interview à la Télévision vietnamienne.

Kydong Park, représentant de l’OMS au Vietnam. Photo: Vietnamnet


Selon les statistiques, dans le monde, tous les 10 jours, les infections au COVID-19 sont multipliées par 10. Au Vietnam, depuis la barre des 100 cas du 22 mars jusqu’à présent (soit plus de deux semaines), le nombre de cas est de 241 (interview réalisée le 6 avril, 255 cas actuellement), bien inférieur à la moyenne mondiale.

"Il y a 3 raisons pour que le Vietnam atteigne ce résultat impressionnant. Le succès n'est pas venu en une seule nuit. Il y a 10 ans, le Vietnam a fortement investi pour améliorer la capacité de son secteur de la santé, de son système de laboratoires et dans la capacité de ses hôpitaux à répondre à des situations spécifiques ", a déclaré Kydong Park.

Deuxièmement, le Vietnam a rapidement activé le mécanisme d'alerte épidémique. Dès que la Chine a enregistré les premiers cas "d’étrange pneumonie" le dernier jour de décembre 2019, le Vietnam a rapidement commencé un scénario pour faire face à la propagation du virus de l'étranger et aux infections croisées au sein de la communauté.

Le dernier facteur, le plus important, est l'approche de la population. Le Vietnam a obtenu le consensus et la confiance de tout le peuple, et a bien mis  en œuvre la distanciation sociale, selon les directives du Premier ministre.

En outre, Kydong Park a reconnu la confiance des gens envers le gouvernement. "Les gens croient que le gouvernement a pris les bonnes décisions, et qu'il agit de manière  drastique et dévouée."

La méthode "4 en place" a aidé le Vietnam à réagir rapidement, en réduisant la surcharge dans les hôpitaux centraux. Cela reflète également la détermination du système de santé de base avant les décisions du gouvernement. "Je suis très impressionné par la lutte anti-épidémique +made in Vietnam+ et je pense que d'autres pays devraient s'en inspirer". 

"Le Vietnam m'a sauvé la vie"

"Je suis très reconnaissant envers le Vietnam. Votre pays a fait un bon travail de mise en quarantaine pour s'assurer que le virus ne se propage pas au sein de la communauté. Cela m'a permis d’être sauvé", a partagé un patient américain de 41 ans, le 69e cas de COVID-19 au Vietnam, après de sa sortie de l’hôpital à Da Nang.

Le patient américain de 41 ans, le 69e cas de COVID-19 au Vietnam (centre) est sorti de l'hôpital à Da Nang, le 3 avril. Photo: Tuoitre


"Le matin du 13 mars, je suis rentré chez moi au Vietnam après près de 2 mois en voyage d'affaires dans de nombreux pays du monde. Quand je suis retourné à Da Nang, le personnel épidémiologique m'a placé à l’isolement.

J'étais prêt pour cette quarantaine, sauf que je n'étais pas du tout préparé à l'infection par le COVID-19.

Le 18 mars, lorsque j'ai reçu l'information que j'étais infecté par le coronavirus, j'ai été inquiet.

Je suis le deuxième Américain infecté par le COVID-19 au Vietnam. J'ai identifié le patient no69 pour éviter toute confusion dans une campagne où toute la société vietnamienne met tout   en œuvre pour combattre le COVID-19.

Je suis allé dans de nombreux endroits. J’étais   responsable d'informer les personnes rencontrées qu’ils pouvaient aussi avoir été  infectés par moi. Je suis resté éveillé plusieurs nuits pour les   alerter par e-mail.

De nombreuses personnes touchées par le COVID-19 au Vietnam  ont été guéries. Et puis ce fut mon tour de l'être aussi. Je voudrais remercier les gens de Da Nang, le personnel médical qui a travaillé sans relâche pour me soigner.

Ils portaient un équipement de protection complet de la tête aux pieds, mais je pouvais encore facilement voir des sourires et de la compassion à travers leurs yeux.

Ma salle n'utilisait pas de climatiseur, mais il y avait beaucoup de ventilateurs.

Je ne suis pas un fan de la cuisine vietnamienne, même après 5 ans de vie ici. Mais je dois admettre que chaque repas fourni à l'hôpital était très délicieux.

L'ensemble du personnel de santé communiquait bien en anglais et maîtrisait l'utilisation de la technologie. L'assistant du médecin adjoint  parlait à ma femme, ou les infirmières communiquaient avec moi en anglais pour me demander ce que je voulais manger.

Une camera était installée dans le coin de la salle pour que les médecins et les infirmières puissent surveiller mes indicateurs de santé à tout moment.  

J'ai récupéré. Je veux dire que le Vietnam, un pays en développement, s’affirme comme un modèle dans la prévention et le traitement du COVID- 19. Les Etats-Unis, ma patrie, ont été très imprévoyants.

Beaucoup de gens pensaient que c'était un choix étrange pour un Américain de vivre au Vietnam. Maintenant, peut-être qu'ils arrêteront de penser comme ça. Je tiens à dire que je suis très reconnaissant envers le Vietnam. Votre pays a fait un bon travail de mise en quarantaine pour s'assurer que le virus ne se propage pas dans la communauté. Cela m'a permis d’être sauvé".

CPV

NOUVELLES CONNEXES

Publier des commentaires
Nom et prénom
Email
Commentaire

/

Validation