ONU: le Vietnam exhorte les parties libyennes à respecter le droit international humanitaire
Mercredi, 06/05/2020 21:29 (GMT+7)
L’ambassadeur Pham Hai Anh, chef adjoint de la mission permanente du Vietnam auprès des Nations Unies (ONU), s’est dit préoccupé par le manque de progrès dans la solution politique pacifique en Libye, lors d’une visioconférence du Conseil de sécurité de l’ONU sur la situation en Libye, le 5 mai.
Le diplomate vietnamien a également réitéré l’importance du dialogue et de la mise en œuvre de l’embargo sur les armes et estimé que les hostilités en cours ne feront qu’exacerber la souffrance du peuple libyen en particulier durant la pandémie de COVID-19.
Le rôle de l’ONU, de la Mission d’appui des Nations Unies en Libye, des organisations régionales et des pays voisins continuera d’être crucial dans la promotion de la paix dans ce pays. À cet égard, le Vietnam a souligné qu’en ce mois du ramadan, les parties libyennes devraient arrêter immédiatement les hostilités, respecter la trêve ainsi que le droit international humanitaire, arrêter de viser les populations et les infrastructures civiles, permettre l’accès humanitaire pour aider les nécessiteux, et combattre la COVID-19.
Les pourparlers sur les trois volets -politique, sécuritaire et économique- devraient reprendre dès que possible, a prôné le diplomate vietnamien. Toute recherche des activités de soutien devraient se poursuivre, y compris par des moyens à distance si nécessaire. Le nouveau Représentant spécial du Secrétaire général pour la Libye devrait être nommé rapidement pour aider efficacement ce processus, a-t-encore suggéré. La délégation vietnamienne a en outre réitéré que l’établissement des responsabilités pour les violations du droit international humanitaire et les actes criminels graves doit être fait conformément aux principes fondamentaux du droit international relatifs à l’indépendance et à la souveraineté de l’État.
Lors de la visioconférence qui a vu la participation de la procureure de la Cour pénale internationale (CPI), Mme Fatou Bensouda, les membres du Conseil se sont inquiétés de l’absence d’exécution des mandats d’arrêts émis par la CPI et, de ce fait, de l’absence de justice pour les victimes d’atrocités de masse.
La Libye s’est pourtant prévalue de la capacité de son système judiciaire national à poursuivre tous les accusés en vertu du Code pénal. Rendre la justice sur tout le territoire libyen est une responsabilité qui relève de la souveraineté libyenne et de la juridiction nationale, a insisté la délégation libyenne./.
CPV/VNA