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| Une photo de Lasse Edwartz prise dans le Nord en 1988 |
Ils ont visité le Vietnam à 13 reprises, chaque séjour durant quelques semaines. Lasse Edwartz se concentre sur les scènes de rue et le travail des ouvriers à Hanoï et dans les zones industrielles du Nord. Il affectionne particulièrement le retour au village de Da Bàn pour revoir de vieilles connaissances. Lasse Edwartz se charge de la photographie, tandis que Ulf Johansson l’accompagne en rédigeant les légendes.
« Nous économisons pendant quelques années en Suède, puis nous revenons. Dans votre pays, je découvre toujours des choses nouvelles. J’aime observer la vie dans les rues, les ruelles, les petites maisons. Le Vietnam occupe une place spéciale dans mon cœur », confie Lasse Edwartz.
En 1988, les deux journalistes et photographes ont visité le Vietnam pour la première fois avec une délégation de spécialistes suédois dans le cadre de projets de coopération bilatérale. Ils se sont rendus à Hanoï et dans certaines provinces du Nord, telles que Quang Ninh, Hai Phong, et Thai Nguyên.
En 1992, ils ont découvert le village de Da Bàn, dans la province de Khanh Hoa. Lasse Edwartz se souvient des difficultés de vie des habitants à l’époque, alors que les infrastructures routières et électriques n’étaient guère développées. Les villageois partageaient un unique téléviseur en noir et blanc. Lors de leur retour l’année dernière, il a constaté un changement radical : chaque famille possède désormais une télévision et un téléphone intelligent.
L’amour de Lasse Edwartz pour ce pays est tel qu’il a souhaité y organiser son mariage. Après avoir économisé suffisamment pour y amener sa famille, il a célébré son union lorsque son aîné enfant avait trois ans et son plus jeune un an. La cérémonie, tenue le 10 octobre pour coïncider avec la Fête de la Libération de la capitale, s’est déroulée dans les jardins de l’ambassade de Suède à Hanoï, en présence de 16 invités. Après la fête, ils sont partis voyager dans la baie de Ha Long.
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| Le livre "Rencontres au Vietnam". Photo: Ha Thu |
Le livre « Meetings in Vietnam » (Rencontres au Vietnam), accompagné de photographies, est présenté lors d’une exposition qui s’est tenue à Hanoï du 19 au 22 octobre. Après cet événement, les œuvres seront exposées dans un studio appartenant à IOGT Vietnam, une organisation dédiée à la prévention des méfaits liés à l’alcool et au tabac.
L’ouvrage, qui compte 200 pages et alterne clichés en noir et blanc et en couleur, est édité en Suède à 400 exemplaires sans prix de vente fixé. Lors de leurs rencontres à Hanoï, ils le proposent à un prix symbolique de 600.000 dongs.
Ulf Johansson et Lasse Edwartz n’ont pas révélé le coût de publication ni les frais de leurs voyages, déclarant : « Nous ne faisons pas de calculs, et il serait de toute façon impossible de le faire. Cependant, cela n’a aucune importance. Pour nous, les souvenirs et les photos sont inestimables. »
Pour le photographe Na Son, cet ouvrage constitue une précieuse documentation, notamment sur la période de économie centralisée et subventionnée, à la fin des années 1980 et au début des années 1990, une époque où peu de photographes vietnamiens saisissaient les scènes de la vie quotidienne, en partie à cause du coût élevé des pellicules. Il décrit les photographies de Lasse Edwartz et Ulf Johansson comme « douces et apaisantes » comparées à celles d’autres auteurs internationaux. Les regards des personnages, dans leurs portraits, expriment une émotion mêlée de curiosité et de réserve.
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| Ulf Johansson (à gauche) et Lasse Edwartz. Photo: Ha Thu |
«Les photos de ces deux hommes évoquent ma patrie, mon peuple, et raniment en moi des souvenirs d’enfance », a confié l’écrivain Nguyên Quang Thiêu.
Lasse Edwartz, 72 ans, a été photojournaliste pour le journal Bohuslaningen, avant de travailler en indépendant pour des magazines, des stations de radio-télévision en Suède. Outre le Vietnam, il a photographié des personnes et des rues dans de nombreux pays comme l'Italie, l'Angleterre, la France et Singapour.
Ulf Johansson, 66 ans, a été rédacteur en chef du Bohuslaningen, ainsi qu’éditeur pour les journaux Smalandsposten et Nerikes Allehanda, et a travaillé pour la télévision publique nationale suédoise, Sveriges Television.