Le secteur de l’industrie-construction a progressé de 6,4% au 1er trimestre. Photo d’illustration: HNM
Les secteurs de l’industrie-construction et des services ont respectivement progressé de 6,4% et 4,6% sur la même période de l’an dernier, contribuant à hauteur de 4,3 points de pourcentage à la croissance du PIB au 1er trimestre de cette année. La croissance du secteur de l’industrie-construction a été réalisée grâce à une forte demande de produits industriels transformés et manufacturés du secteur économique extérieur. Parallèlement, les résultats de la croissance du secteur des services varient d’une industrie à l’autre.
Le secteur de la finance, de la banque et des assurances ainsi que celui de l’information et de la communication ont également fait preuve de résilience au cours des deux dernières années et maintenu une croissance solide. Le secteur de l’hébergement et de la restauration a connu une croissance de 1,8% inférieure à celle de la même période de l’an dernier et bien inférieure à la période pré-pandémie.
La production industrielle a maintenu de solides résultats en mars, progressant de 8,5% sur un an, tandis que les ventes au détail de biens et services de consommation ont accéléré à 9,4%. Il s’agit d’une des meilleures performances des deux dernières années, grâce à une progression des ventes au détail de biens.
La balance commerciale des biens a également enregistré un excédent de 1,4 milliard de dollars en mars, alors que les investissements directs étrangers (IDE) enregistrés et décaissés sont restés stables dans un contexte d’incertitudes mondiales liées à l’invasion de l’Ukraine par la Russie.
La hausse des prix de l’énergie et la reprise de la demande intérieure ont fait rebondir l’inflation de l’IPC (en glissement annuel) à 2,4% en mars contre 1,4% en février. La hausse des prix mondiaux des carburants et des biens a fait augmenter l’indice des coûts de production du secteur de la transformation et de la fabrication alors que le taux de commercialisation a continué de se détériorer au 1er trimestre.
L’économie vietnamienne a fait preuve de résilience. Photo d’illustration: VNA
Le ratio de l’encours des prêts sur le total des dépôts a augmenté, montrant des signes de resserrement des conditions financières dans le pays. Le taux interbancaire au jour le jour s’établissait à 2,08% fin mars, en hausse de 1,8 point de pourcentage sur un an. Le budget de l’Etat a continué d’être excédent grâce aux résultats des recettes garanties tandis que l’avancement de la mise en œuvre des projets d’investissements publics a été lent.
Face aux évolutions du 1er trimestre, selon les recommandations de la BM, la forte augmentation des prix à la consommation et à la production a posé l’exigence de surveiller de près les mouvements des prix intérieurs. En fait, la hausse de l’inflation affectera la reprise de la consommation intérieure et la croissance économique. L’envolée des prix à l’importation ainsi que des prix des biens intermédiaires et des coûts de production au cours des trois derniers trimestres pourraient faire augmenter les prix à la consommation, en particulier les prix des denrées alimentaires.
À court terme, des interventions politiques ciblées sont nécessaires pour supprimer l’impact de la hausse des prix sur les personnes, en particulier sur les groupes les plus vulnérables. Par conséquent, la politique de réduction des taxes sur les carburants récemment promulguée est également une mesure à court terme.
À moyen terme, selon la BM, la construction d’un système de protection sociale plus ciblé, efficace et résilient contribuera à accroître la résilience aux chocs externes tels que les chocs actuels des prix des matières premières dans le monde. Si la hausse des prix persiste, l’économie devra s’ajuster et s’adapter à la variation des prix. Les autorités devraient également envisager des réformes structurelles pour accroître la productivité de l’économie et accroître l’offre globale.
Ces mesures comprennent la réduction des taxes sur les investissements dans la production et l’innovation, la réduction des obstacles dans l’environnement des affaires, la réduction des coûts logistiques et l’investissement dans l’enseignement et la formation techniques de la main-d’œuvre.