RCEP: nouvel élan pour la croissance des exportations nationales de produits agricoles

Transformation de papaya à Dong Nai. Photo: daibieunhandan

Opportunités pour participer plus profondément aux chaînes d'approvisionnement régionales et mondiales
Le Vietnam, qui figure parmi  les 15 premiers exportateurs mondiaux de produits agricoles, forestiers et aquatiques, exporte ceux-ci vers plus de 190 pays et territoires avec un chiffre d'affaires de 48,6 milliards de dollars en 2021, et plus de 55 milliards de dollars sont attendus en 2022. Ce 1er semestre, cette filière nationale a atteint 27,88 milliards de dollars de valeur à l’exportation, en hausse de 13,9% par rapport à la même période de 2021.

M. Phung Duc Tien,  vice-ministre de l'Agriculture et du Développement rural, a déclaré : «Le Vietnam est partie de 15 accords de libre-échange différents qui englobent plus de 50 pays à travers le monde. Ainsi, les entreprises nationales, particulièrement celles du secteur agricole, n'ont jamais été face à un aussi grand terrain de jeu avec de nombreuses opportunités tant en termes de commerce que d'investissement».

Le RCEP s'oriente vers l'élimination d'au moins 92% des lignes tarifaires d'importation entre les pays signataires d'ici 20 ans. Le RCEP est conçu pour réduire les coûts et la durée des procédures d'exportation, sans avoir à répondre aux exigences spécifiques à chaque pays.

Le RCEP est également un marché qui représente 40% du chiffre d'affaires d'import-export de produits agricoles, sylvicoles et aquatiques du Vietnam. Les entreprises nationales auront plus d'opportunités d'élargir leurs marchés et d'augmenter les exportations, en particulier pour des produits phares du Vietnam tels que le riz, le café, le poivre, la noix de cajou, les produits aquatiques, le bois brut et produits en bois.

Toujours selon Phung Duc Tien, les réglementations du RCEP sur l'origine des marchandises sont plus ouvertes aidant les entreprises à mieux profiter des privilèges des pays partenaires. Pour les producteurs, le RCEP offre aussi l'opportunité d'importer machines, équipements, engrais, variétés agricoles... à des prix plus bas et de diverses sources d'approvisionnement.

«Plus important encore, les entreprises nationales de l'agroalimentaire ont la possibilité de participer plus profondément aux chaînes d'approvisionnement régionales et mondiales avec des engagements plus forts en matière d'investissement et de services», a souligné Phung Duc Tien.

Les fruits du dragon du Vietnam s'exportent bien sur de nombreux marchés comme l'Australie, la Nouvelle-Zélande, le Japon, la Chine... Photo: VTC

Améliorer la capacité d'intégration des agriculteurs et des entreprises
Cependant ces opportunités ne doivent pas occulter les réels défis. M. Nguyen Quoc Toan, directeur du Département de la transformation des produits agricoles et du développement des marchés (du ministère de l'Agriculture et du Développement rural) a déclaré qu'«améliorer la capacité d'intégration des agriculteurs et des entreprises pour accélérer les exportations est absolument nécessaire.

Il faut diffuser largement auprès des entreprises l'impact de l'accord RCEP, des réglementations et barrières techniques appliquées par les pays membres. Il faut également renforcer les négociations pour mieux ouvrir les marchés aux produits agricoles vietnamiens, promouvoir les exportations via les plateformes de commerce électronique, élaborer des politiques, fournir un soutien financier et des capitaux à la production agricole et à l'industrie agroalimentaire.