La production et distribution d'électricité continuent d'attirer l'IDE
La production et distribution d'électricité, y compris les énergies renouvelables, continue d'attirer fortement les investissements directs étrangers (IDE).
Photo d'illustration/Guide artisan
Selon des données du ministère du Plan et de l'Investissement, en 2020, le pays a attiré 5,1 milliards de dollars d'IDE investis dans ce secteur, soit 18% du capital d'investissement total pour toute l'année tous secteurs confondus, et 38 fois plus qu’au cours des 5 années précédentes.
Au cours des 4 premiers mois de 2021, le capital réalisé des projets d’IDE était estimé à 5,5 milliards de dollars (+6,8%en un an). L'industrie manufacturière représentait 72,2%, l’immobilier 14,1%, la production et distribution d'électricité, de gaz, d'eau chaude, de vapeur et de climatiseurs, 6,8%.
En particulier, le capital total de l'IDE nouvellement enregistré au cours des 4 derniers mois, la production et la distribution d'électricité, de gaz, d'eau chaude, de vapeur et de climatiseurs a été la plus importante, avec près de 5 milliards de dollars, soit 59%.
Des projets récents de multinationales au Vietnam concernent les énergies renouvelables, comme la centrale électrique au GNL Long An I et II (Singapour) d’un montant total de plus de 3,1 milliards USD, la centrale thermique O Mon II (Japon), plus de 1,31 milliard de dollars.
L’an passé, le projet de centrale électrique au gaz naturel liquéfié (GNL) de Bac Lieu (Singapour), d’un capital social total pouvant atteindre 4 milliards de dollars, avait obtenu un certificat d'investissement.
Également en 2020, le groupe danois Copenhagen Infrastructure Partners avait conclu un protocole d'accord avec le Comité populaire de la province de Binh Thuan pour développer l'énergie éolienne offshore de La Gan, d'une capacité totale allant jusqu'à 3, 5 GW. Avec un coût d'investissement estimé à 10 milliards de dollars, il est considéré comme l'un des premiers projets éoliens offshore à grande échelle au Vietnam.
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Belles perspectives pour les produits agroalimentaires vietnamiens en Pologne
Avec leur bonne qualité et les avantages tarifaires de l'accord de libre-échange UE-Vietnam (EVFTA), un certain nombre de produits agroalimentaires vietnamiens dépassent leurs concurrents sur le marché polonais.
Photo d'illustration/xuanhoaorganic
S'exprimant lors de la récente conférence commerciale en ligne Vietnam - Pologne, Vu Ba Phu, directeur du Département de la promotion du commerce (ministère de l'Industrie et du Commerce), a souligné que parmi les accords de libre-échange (ALE) auxquels le Vietnam participe, l'EVFTA est un ALE de nouvelle génération qui a de nombreux impacts positifs sur la croissance des échanges commerciaux entre le Vietnam et l'UE, la Pologne entre autres.
En 2020, année de l'entrée en vigueur de l'EVFTA, les échanges commerciaux vietnamo-polonais ont atteint 2,115 milliards d’USD (+17,6% en un an), dont 1,774 milliards pour les exportations vietnamiennes (+18,4%) et le reste pour les importations (+13,9%).
"En raison des différences de taxe à l'importation de 10 à 15% par rapport aux produits du même type provenant de concurrents tels que la Chine et certains autres pays asiatiques tels que le Cambodge, le Myanmar, le Bangladesh, etc., les produits vietnamiens entrant dans l'UE, en Pologne en particulier, ont une compétitivité considérable", a souligné M. Phu.
De nombreux potentiels pour les produits agroalimentaires
Concernant la structure des produits d'import-export entre le Vietnam et la Pologne, Mme Magdalena Rowińska, directrice adjointe du Centre national de soutien à l'agriculture de la Pologne, a souligné que "la Pologne importe principalement du café et du thé et exporte de la viande et des produits carnés, des aliments pour animaux, des produits laitiers et des graisses animales. Les produits d’import-export du Vietnam et de la Pologne bénéficient d'une compensation mutuelle, il existe donc encore beaucoup de potentiels pour dynamiser le commerce bilatéral".
Nguyen Thanh Hai, conseiller commercial du Bureau du commerce du Vietnam en Pologne a affirmé que "les entreprises vietnamiennes et polonaises ont la possibilité de coopérer dans divers domaines notamment les produits agricoles et alimentaires".
Le riz est le produit le plus susceptible d'être exporté vers la Pologne. En particulier, le riz ST24 et ST25 du Vietnam peut bien concurrencer le riz thaïlandais. Actuellement, le prix CAF de ces produits à base de riz dans les pays européens est inférieur de 2 à 3% à celui du riz thaïlandais, y compris la taxe à l'importation.
Viennent ensuite le café, le poivre, les noix de cajou, des produits qui ont bénéficié du taux d'imposition de 0%. 60% des matériaux de production de café, 40% du poivre et 30% des noix de cajou sur le marché polonais proviennent du Vietnam, mais principalement par le biais de grands distributeurs allemands et néerlandais et aucune marque vietnamienne n'est encore apparue sur le marché.
Récemment, les entreprises polonaises se sont mises à acheter des matières premières directement auprès des producteurs.
En termes de produits aquatiques, il y a un net avantage pour le Vietnam avec les crevettes tigrées et crevettes à pattes blanches surgelées à l'exportation (la taxe sur les crevettes à pattes blanches surgelées diminuera progressivement à 0% après 5 ans). Alors que la Thaïlande est soumise au taux d'imposition de base de 12%, l'Inde, 4,2%, l'Indonésie, 4,2% et l'Équateur, 12%.
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Le régulateur européen a approuvé le vaccin Pfizer/BioNTech pour les 12-15 ans, ce 28 mai.
Après Pfizer, Moderna a publié les résultats d'une nouvelle étude montrant que son vaccin est "hautement efficace" pour les jeunes à partir de 12 ans, ce 28 mai.
Les 12-15 ans pourront se faire vacciner avec Pfizer/BioNTech en France, c'est désormais acté. En effet, le régulateur européen a approuvé le vaccin anti Covid-19 pour les 12-15 ans, ce 28 mai. Pour le moment, les seuls mineurs qui pouvaient se faire vacciner contre le Covid-19 étaient les adolescents de plus de 16 ans atteints de maladies graves. Mardi, l'Académie nationale de médecine s'était déjà prononcée en faveur de la vaccination des adolescents et des enfants "dès que les protocoles vaccinaux seront homologués dans ces tranches d'âge", "nécessaire pour l'acquisition d'une immunité collective", comme le rapporte LCI.
Aux États-Unis et au Canada, les autorités ont autorisé la vaccination des mineurs à partir de 12 ans également, avec le vaccin Pfizer/BioNTech. L'Europe étudie actuellement les résultats de l'étude présentés par Pfizer afin d'envisager une autorisation de mise sur le marché pour les enfants à partir de 12 ans en Europe. Ce mardi 25 mai, Moderna a produit également les conclusions d'une étude réalisée sur 3700 participants américains âgés de 12 à 17 ans. Stéphane Bancel, patron de Moderna, a déclaré dans un communiqué : "Nous sommes encouragés que le vaccin se soit révélé hautement efficace pour prévenir le Covid-19 chez les adolescents."
Au sujet de l'efficacité du vaccin Moderna, le communiqué précise qu'"après deux doses, aucun cas de Covid-19 n'a été observé dans le groupe vacciné contre 4 cas dans le groupe placebo, résultant en une efficacité du vaccin de 100% 14 jours après la seconde dose", et après une dose, une efficacité de 93% a été observée. En outre, le vaccin présente selon cette étude une bonne tolérance et des effets secondaires similaires à ceux observés chez les adultes. Des données encourageantes pour ce laboratoire, qui présentera début juin une autorisation de mise sur le marché aux Etats-Unis et devant les instances compétentes dans le monde, comme l'indique le Figaro.
La vaccination des enfants bientôt obligatoire ?
Dans le même temps, l'Académie nationale de médecine a publié un communiqué dans lequel elle réclame une obligation de vaccination contre le coronavirus pour un certain nombre de professions, pour les étudiants, mais aussi pour les enfants. Selon l'Académie, "l'extension de la vaccination contre le SARS-CoV-2 aux adolescents et aux enfants devra être envisagée dès que les protocoles vaccinaux seront homologués dans ces tranches d'âge. Nécessaire pour l'acquisition d'une immunité collective, cet élargissement rencontrera un autre obstacle à surmonter : la réticence de parents qui ne manqueront pas d'objecter que la Covid-19 est généralement bénigne dans le jeune âge."
Lors d'une précédente interview accordée à Libération, Alain Fischer avait lui aussi souligné que la vaccination des enfants serait "logique en termes d'immunité collective". Selon lui, le but n'est pas forcément de "protéger" les enfants contre le virus car ces derniers sont peu enclins à développer des formes graves, mais plus "pour limiter la diffusion du virus à leurs grands-parents".
L'Académie nationale de médecine rappelle aussi dans son communiqué qu'une telle obligation a déjà été mise en place pour d'autres vaccins : "Cette mesure a été appliquée en France pour la variole (1902-1984), la diphtérie (1938), le tétanos (1940), la tuberculose (1950-2007), la poliomyélite (1964), et étendue en 2017 pour 11 vaccins du nourrisson. Elle s'impose dans tous les cas où une vaccination efficace permet d'éliminer une maladie répandue, sévère et souvent mortelle. Avec un taux d'efficacité de 90 à 95% contre les formes graves de la Covid-19, les vaccins actuellement homologués en France contre le SARS-CoV-2 remplissent les conditions qui permettent de recourir à l'obligation vaccinale face à une épidémie redoutable, en particulier socialement, que les mesures individuelles (gestes barrière) et collectives (couvre-feu, confinement) sont incapables de contrôler dans la durée."
Pour le Dr Chantal Aubert-Fourmy, interrogée par les Echos, il y a un enjeu éthique à la vaccination des enfants : "C'est un problème éthique dont il faut débattre : les 12/18 ans sont des réservoirs asymptomatiques, mais ils s'autoalimentent, il va donc falloir se pencher sur eux si on veut arriver à endiguer l'épidémie. (...) L'intérêt pour eux de se faire vacciner n'est pas forcément flagrant, il s'agit plutôt de protéger les adultes ". Plus tôt dans l'année, Emmanuel Macron indiquait que la vaccination ne doit pas être obligatoire mais fortement recommandée afin de retrouver le plus vite possible une vie normale, pour tous. Concernant les enfants, Agnès Pannier-Runacher précisait sur Europe 1 qu'il n'était pas question de rendre obligatoire cette vaccination dans la mesure où elle ne l'est pas pour les adultes.
Quels pays ont-ils autorisé la vaccination des enfants ?
Le Canada a autorisé la vaccination des mineurs âgés de plus de 12 ans depuis le mercredi 5 mai. Ce lundi 10 mai, les Etats-Unis à leur tour ont décidé d'autoriser cette vaccination pour les plus de 12 ans, suite aux conclusions d'une étude menée à partir du vaccin Pfizer. Cet essai clinique mené sur 2000 jeunes âgés de 12 à 15 ans conclut que les adolescents de cette tranche d'âge répondent aussi bien voire mieux que les jeunes adultes, avec 100% d'immunité contre le Covid-19 (aucun des 1005 participants ayant reçu le vaccin n'a contracté le coronavirus, contre 16 des 978 enfants du groupe placebo), et une tolérance globalement "bonne", avec des effets secondaires comparables à ceux des autres personnes vaccinées.
Janet Woodcock, directrice temporaire de la FDA (Food and drug administration, ou agence américaine du médicament), a présenté cette décision comme "un pas important dans la lutte contre la pandémie de Covid-19". Concrètement, les jeunes Américains pourront accéder à la vaccination à compter du jeudi 13 mai. Dans la foulée, Israël a annoncé également autoriser la vaccination des mineurs de plus de 12 ans, selon the Times of Isreal.
Pfizer, Moderna... Quels vaccins pour les enfants ?
Pour l'heure, en France et plus largement en Europe, aucun vaccin n'est éligible aux enfants. Fin avril, Pfizer/BioNTech a déposé auprès de l'EMA, l'Agence européenne des médicaments, une autorisation d'étendre la vaccination aux jeunes âgés de 12 à 15 ans. L'EMA devrait rendre son avis sur la question en juin, selon le JDD. En attendant, les vaccins à ARN messagers, c'est-à-dire les sérums Pfizer et Moderna, sont autorisés en Europe pour les mineurs âgés de plus de 16 ans. Début juin, Moderna déposera aussi une demande d'autorisation pour les mineurs à partir de 12 ans, suite à des essais cliniques qui ont démontré la "haute efficacité" de son vaccin sur cette tranche d'âge.